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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Montréal se serre la ceinture en abolissant 200 postes

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Agence QMI et Mathieu-Robert Sauvé

2025-07-08T21:04:23Z
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En annonçant la suppression de 200 postes de fonctionnaires municipaux, mardi, la Ville de Montréal emboîte le pas aux autres paliers de gouvernement, estime un expert.

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«Cette annonce survient au lendemain d’une lettre du ministre François-Philippe Champagne qui demande à ses fonctionnaires de réduire leurs dépenses d’ici 2026 et peu après l’annonce par Québec de compressions de postes dans le système de santé et en éducation», commente Jean-Philippe Meloche, professeur à l’Université de Montréal et expert en fiscalité municipale, urbanisme et gestion des infrastructures publiques.

La Ville de Montréal a annoncé mardi la suppression de 200 postes afin de «réaliser des économies récurrentes d’environ 50 M$ dans ses dépenses de fonctionnement».

Postes vacants

Après avoir décliné notre demande d’entrevue, la Ville de Montréal a expliqué par la voix de sa conseillère en communication Audrey Gauthier que «près de 95% des abolitions concernent des postes vacants ou des postes dont les titulaires ont un statut permanent».

Par voie de communiqué, le directeur général de la Ville, Benoit Dagenais, a justifié la décision de l’administration de Valérie Plante en disant vouloir «bien investir chaque dollar qui nous est alloué».

De son côté, un porte-parole du syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal a affirmé être «profondément inquiet» des effets de cette décision.

«Ça semble difficilement compatible avec la volonté affichée de maintenir un service public de qualité, rigoureux et responsable», a-t-il indiqué par courriel à TVA Nouvelles.

Interdiction de déficit

M. Meloche croit que la décision de la Ville de Montréal survient alors que les dépenses risquent de dépasser les revenus en raison du fait que les villes n’ont pas le droit au déficit au Québec. Comme la masse salariale est incompressible, les abolitions de postes deviennent une des seules mesures applicables pour une administration municipale.

Quant au «timing» de cette nouvelle par une mairesse qui a déjà annoncé qu’elle ne briguerait pas de troisième mandat, il n’est peut-être pas anodin.

Jean-Philippe Meloche, professeur à l’École d’urbanisme et d’architecture de paysage de l’Université de Montréal
Jean-Philippe Meloche, professeur à l’École d’urbanisme et d’architecture de paysage de l’Université de Montréal

«Elle peut avoir décidé d’appliquer cette mesure pour alléger la tâche de son successeur», lance l’universitaire.

– Avec les informations de Kevin Crane-Desmarais et Étienne Malouin, TVA Nouvelles

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