Montréal refuse d’indemniser une femme victime d’une commotion cérébrale après avoir été «catapultée» de sa trottinette électrique à cause d’un nid-de-poule

Yannick Beaudoin
Une Montréalaise ayant subi une commotion cérébrale lors d’un accident de trottinette électrique causé par un nid-de-poule se bute maintenant à la Ville, qui refuse de l’indemniser.
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Le 29 août 2024, Nathalie Bruneau quittait son travail pour rentrer chez elle lorsqu’elle a effectué une vilaine chute dont elle vit encore les répercussions, près d’un an plus tard.
«En fin de journée, le soleil descend et est très aveuglant. Alors, j’arrivais pour rentrer sous un viaduc, et comme quand je suis en voiture, on fait tous la même chose, on plisse les yeux avant d’arriver dans l’ombre. Et la fraction de seconde que j’ai plissé les yeux, il y avait un nid-de-poule, et j’ai arrêté sec. Donc, j’ai été catapultée», a raconté Mme Bruneau en entrevue à l’émission d’Isabelle Perron, diffusée à QUB radio sur les ondes du 99,5 FM à Montréal.
Son corps et sa tête, même si elle portait un casque, ont alors frappé durement le sol. La citoyenne a subi une fracture à une vertèbre ainsi qu’une commotion cérébrale.
«J’ai vraiment été maganée et, pourtant, je ne roulais pas vite: je roulais à 15 ou 20 km/h», clame Nathalie Bruneau.
Cette dernière reproche à la Ville l’état de la chaussée, qui a directement causé cet accident, mais Montréal refuse de l’indemniser.
«Tous les jours, je quittais le bureau, je prenais la piste cyclable [...] qui se rend chez moi. Et là, la piste cyclable, elle est en réparation depuis des mois et des mois. Il faut faire un grand détour. Je le fais, le détour, pour aller chercher la piste cyclable Bellechasse, mais il faut que je passe par le viaduc De Lorimier, moi, et il y a un nid-de-poule. Alors vu que j’étais sur un trottoir, ils n’ont pas voulu m’indemniser. Ils ont refusé», explique Mme Bruneau.
Plusieurs mois sont passés depuis l’accident, et la Montréalaise vit toujours plusieurs symptômes importants des suites de cette chute.
Les maux de tête, les pertes de mémoire et la fatigue soudaine font partie de son quotidien.
«Des fois, je fais deux siestes par jour. Il faut que tout de suite que j’aille me coucher», indique-t-elle.
Sa mâchoire a été déplacée lors de l’accident et elle doit encore aujourd’hui recevoir des massages ciblés.
Face au refus de la Ville de l’indemniser, Nathalie Bruneau ignore si elle pourra envisager d’autres recours afin d’être dédommagée financièrement.
«Je gère mes symptômes en ce moment, je n’ai pas l’énergie. J’ai déjà eu l’énergie de rassembler tous mes papiers, d’aller faire tous mes calculs, de tout faire ça pour aller faire ma demande, faire ma plainte. Mais là, je n’ai plus l’énergie, je me concentre sur moi», affirme-t-elle.
Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.