Montréal n'échappe pas au mouvement voix qui s'élèvent contre Donald Trump et Elon Musk
Des manifestations, petites et grandes contre Tesla, se sont récemment déroulées aux quatre coins du globe

Zoé Arcand
Les voix se sont élevées contre Elon Musk avec 200 manifestations organisées contre Tesla à travers le monde, dont au Québec avec un groupe qui prévient que ce n'est qu'un début.
«Tesla est devenue un symbole de la dictature qui prend place aux États-Unis donc aujourd’hui, on vient s’opposer à Elon Musk et Donald Trump», a martelé en français Mariia Bondar, une Montréalaise d’origine ukrainienne, en brandissant sa pancarte devant le concessionnaire de véhicules électriques à Montréal.
À New York, jusqu'à 1000 personnes ont demandé la démission de l’homme le plus riche de la planète, désormais à la tête d’une commission pour l’efficience gouvernementale (DOGE), chargée par le président américain de couper dans les dépenses jugées inutiles. Des centaines d'autres se sont présentés dans des villes américaines.
Plus de 200 événements étaient ainsi prévus à travers le monde, dont en Australie et plusieurs pays d'Europe. À Londres, quelques douzaines de manifestants se sont rassemblés, selon The Guardian.
Malgré la pluie verglaçante qui pouvait refroidir les ardeurs, c'est une poignée de manifestants qui se sont joint à l’organisateur Marc André Dostie contre Musk, le propriétaire de Tesla et proche conseiller du président américain Donald Trump. Mais ce n'est que le début, a-t-il dit en expliquant que de nombreux organismes l’ont contacté, si bien qu'il compte continuer le mouvement.

Chaque geste compte
Rebecca Gradik et Valérie Desrosiers étaient de la partie avec leurs conjoints et leurs enfants, qui ont confectionné des pancartes aux slogans cinglants.

«[Les enfants] ont peur, mais on leur a expliqué que chaque geste compte», insiste Mme Desrosiers. Il craint que le président américain ne mette ses menaces d’annexer le Canada à exécution.

Anti-Trump aussi
Le mouvement anti-Tesla ne cesse de prendre de l’envergure. Il y a deux semaines, des activistes du mouvement Last Generation ont été arrêtés à Montréal après avoir aspergé le concessionnaire de peinture. Sans compter plusieurs propriétaires de Tesla qui disent regretter leur achat.

Aux États-Unis, un Américain soupçonné d’avoir incendié et criblé de balles cinq Tesla a été arrêté la semaine passée. Des citoyens mécontents ont de leur côté fait part de leurs doléances dans des hôtels de ville américains.

Le sénateur indépendant Bernie Sanders et la représentante démocrate Alexandria Ocasio-Cortez ont d’ailleurs entamé la semaine dernière une tournée américaine nommée «combattre l’oligarchie»
Présente lors de la manifestation hier à Montréal, l’Américaine d’origine Rebecca Gradik a posé un geste de résistance tout particulier.
«Le lendemain de l’élection de Trump, j’ai commencé les démarches pour avoir ma citoyenneté canadienne», raconte celle dont le mari est d’ici.
Pour les voitures chinoises
Selon Henrick Neuwirth, un ancien policier qui a tenu à manifester hier, le Canada ferait bien de se tourner vers les véhicules électriques chinois.
Cela permettrait de faire un pied de nez aux «oligarques» à la Maison-Blanche, explique-t-il.
Ces véhicules sont toutefois frappés de tarifs douaniers de 100% au Canada, ce qui fait doubler leur prix.

La ministre des Transports du Canada Chrystia Freeland a récemment mis sur pause les rabais destinés aux acheteurs de Tesla pour punir son PDG, jugé trop proche de Donald Trump.
-Avec l'AFP