Montréal facilitera l’acquisition immobilière

Félix Lacerte-Gauthier | Agence QMI
La Ville de Montréal bonifiera son programme d’appui à l’acquisition résidentielle afin de faciliter l’accès à la propriété pour les familles.
La mairesse, Valérie Plante, en a fait l’annonce mardi midi, au cours d’une conférence donnée à l’Institut de développement urbain du Québec (IDU).
«Vu la hausse du marché immobilier, il devenait de plus en plus difficile pour plusieurs familles de se qualifier au programme. Nous avons donc augmenté les prix d’achat admissibles», a-t-elle expliqué.
Son administration majorera de 15 % les prix d’achat admissibles pour l’achat d’une propriété existante, pour atteindre jusqu’à 725 000 $. Pour les résidences neuves, l’augmentation du prix d’achat admissible sera de 35 %.
«C’est un geste qui est significatif pour aider les Montréalais à habiter la métropole», a soutenu Mme Plante.
Selon ses affirmations, un peu plus de 6000 familles avaient profité du programme au cours des quatre dernières années.
La mairesse a également réitéré sa volonté de permettre la construction de 60 000 logements abordables d’ici les 10 prochaines années, la promesse phare de sa dernière campagne électorale. Elle mentionne à ce propos vouloir travailler avec le secteur privé.
«Nous avons besoin de travailler main dans la main, nous avons besoin de trouver ensemble des solutions créatives aux enjeux qui se présentent», a-t-elle soutenu.
Au cours des discussions à l’IDU, Mme Plante s’est également portée à la défense de son règlement pour une métropole mixte (le 20/20/20), estimant qu’il fait partie de la solution.
«L’habitation, c’est un dossier qui n’a pas avancée depuis les 20 dernières années, en matière de transfert», a souligné Mme Plante, en ajoutant souhaiter une plus grande implication des deux autres paliers de gouvernement.
«Ce qu’on souhaite, c’est un chantier sur la fiscalité montréalaise, pour ouvrir le dialogue sur d’autres sources de revenus. Les taxes foncières demeurent presque l’unique source de revenus. Ce n’est pas une position qu’on trouve confortable», a-t-elle expliqué.
Du côté de l’opposition officielle, on indique que le programme contient plusieurs failles importantes, et qu’elle s’attend à davantage de la part de l’administration Plante.
«D’abord, cette aide n’est souvent pas considérée par les banques au moment des préautorisations hypothécaires et elle est versée après l’achat et même après le paiement de la taxe de bienvenue. Elle n’aide donc pas pour la mise de fonds ni dans le calcul de l’hypothèque», a indiqué le chef de l’opposition, Aref Salem.
Il estime également que l’augmentation annoncée ne suffit pas à combler l’écart avec la hausse de l’immobilier.