Un père aurait poignardé à mort sa fille à Ormstown

Un père aurait poignardé à mort sa propre fille, mercredi avant-midi, à Ormstown, en Montérégie, pour des raisons qui n’ont toujours pas été éclaircies.

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Les policiers de la Sûreté du Québec ont été appelés à se rendre dans une résidence de la rue Cairns, vers 10h30, pour une «altercation entre deux personnes».

Sur place, ils ont trouvé le corps inanimé d’une femme de 34 ans. Selon nos informations, Amanda Caza, une jeune mère d’une petite fille de huit ans, venait d’être poignardée à mort. Son décès a été constaté sur place.

Selon ses réseaux sociaux, la jeune femme travaillait depuis quelques mois pour une compagnie de biotechnologie à Huntingdon et à temps partiel comme serveuse dans un restaurant d’Ormstown.

Son père de 60 ans, Alain Caza, a été arrêté sur les lieux. Il a été transporté à l’hôpital pour traiter de légères blessures qui ne mettent aucunement sa vie en danger. Le sexagénaire a été vu sortant de la résidence, menotté, avec une tache de sang sur son t-shirt blanc.

Il était rencontré par les enquêteurs des crimes contre la personne de la Sûreté du Québec mercredi soir, a affirmé le corps policier.

Alain Caza devrait formellement être accusé de meurtre non prémédité jeudi, au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield.

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Souriante

On ignore pourquoi le sexagénaire s’en serait pris aussi violemment à sa fille. Selon nos informations, le père avait une relation très difficile avec elle, mais les raisons qui l’auraient poussé à commettre l’irréparable demeurent un mystère.

Dans le petit village d’Ormstown, où tout le monde se connaît, c’était la stupéfaction mercredi. Au passage du Journal, tout le monde décrivait la victime comme étant gentille, souriante et toujours de bonne humeur.

«C’est vraiment affreux. Je suis sans mots. C’est un dur coup pour notre coin», laisse tomber Claude Gervais, propriétaire du restaurant Express 57, où elle travaillait.

«C’était vraiment une bonne fille, une bonne personne. [...] C’est une petite demoiselle qui ne levait jamais le ton, vraiment serviable», poursuit-il.

Les enquêteurs et les techniciens en identité judiciaire de la Sûreté du Québec se sont rendus sur les lieux en après-midi pour tenter d’établir les circonstances du crime et de recueillir des éléments de preuves.

Des témoins potentiels devaient également être rencontrés.

Il s’agit de la 13^e femme tuée dans la province depuis le début de l’année. Plus de la moitié d’entre elles ont été assassinées dans un contexte conjugal.

FEMMES TUÉES AU QUÉBEC EN 2024

5 janvier (féminicide): Chloé Lauzon-Rivard, 29 ans, est tuée dans son logement de Granby. Son conjoint, Michaël Dugas-Farcy, 32 ans, est arrêté quelques heures plus tard, à 200 kilomètres de la scène de crime.

26 janvier (féminicide): Narjess Ben Yedder, 32 ans, est poignardée sauvagement à une vingtaine de reprises dans son logement du quartier Pointe-aux-Trembles. La femme enceinte est tuée, tout comme son fœtus. Son mari, Mustapha Mechken, 42 ans, appelle lui-même la police pour se dénoncer. Il est arrêté sur les lieux du crime.

12 février (féminicide): Lorraine Marsolais, 80 ans, est poignardée à mort par son conjoint, Jean-Guy Forest, 82 ans, dans une résidence de L’Épiphanie, dans la région de Lanaudière. L’octogénaire s’enlève ensuite la vie à l’aide d’une arme à feu.

16 février (2 décès) : Fabio Puglisi, 44 ans, est plongé dans une folie meurtrière à Vaudreuil-Dorion: il aurait poignardé mortellement sa mère de 68 ans, Elisabetta Caucci-Puglisi, avant de s’en prendre à deux voisines venues aider la victime. L’une d’elles, Manon Blanchard, 53 ans, est tuée lors de l’attaque.

18 février (féminicide): Hayette Bouguellid, 51 ans, est poignardée à mort dans sa résidence de Saint-Basile-le-Grand, en Montérégie. Son mari, Mohamed Ali Mosbah, 53 ans, est arrêté sur les lieux du meurtre.

25 février: Un incendie se déclare dans une résidence du secteur de Loretteville, à Québec. Dans les décombres, les services d’urgence découvrent le cadavre de Joëlle Lapointe, 42 ans. La police établit rapidement que la femme a été victime d’un meurtre.

27 mars (féminicide): Louise Houle, 70 ans, qui venait d’entamer des démarches de divorce, est assassinée par balle par son mari, Mario Nadon, 67 ans. Ce dernier met ensuite fin à ses jours, couché à côté de sa victime.

9 avril (féminicide): Josianne Faucher, 27 ans, est retrouvée sans vie dans son logement de Candiac, en Montérégie. Elle aurait été poignardée à mort par son ex-conjoint jaloux, David Tota, 38 ans.

25 avril : Suzanne Fortin, 78 ans, est tuée dans sa résidence où elle vivait seule avec son chien, à Montmagny, près de Québec. Peu de temps après le meurtre, l’auteur présumé du crime s’est livré à la police. Éric Cantin, 33 ans a été arrêté et a été accusé de meurtre non prémédité.

30 avril : Jo-Anne Patry est retrouvée inanimée dans son logement, à l’intérieur duquel un incendie vient de se déclencher. Elle aurait eu la gorge tranchée et son décès est constaté sur les lieux. Une collègue de travail qu’elle hébergeait chez elle, Prescilla Fournier-Tobal, 29 ans, a été arrêtée et accusée de meurtre non prémédité.

3 mai (féminicide) : Marie-Claude Raymond, 51 ans, a été tuée par son conjoint avec qui elle entretenait une relation toxique dans leur condo de Terrebonne. Elle résidait depuis quelques mois chez Sébastien Lapointe, 37 ans. Ils étaient mariés depuis l’été dernier. La police avait dû se rendre sur les lieux pour une chicane quelques heures avant le drame.

15 mai : Un père aurait poignardé à mort sa propre fille, à Ormstown, en Montérégie, pour des raisons qui n’ont toujours pas été éclaircies. Alain Caza, 60 ans, a été arrêté sur les lieux, le chandail maculé de sang. Amanda Caza, 34 ans, une jeune mère d’une petite fille de huit ans, a été retrouvée sans vie dans une résidence de la rue Cairns.