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L'article provient de TVA Sports
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Montembeault n'est pas le futur numéro 1

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Photo portrait de Jean-Charles Lajoie

Jean-Charles Lajoie

2023-12-01T23:42:08Z
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Samuel Montembeault peut respirer d’aise. Son avenir est assuré avec cette signature d’un contrat de 3 ans et 9,45 millions de dollars. 

Une excellente nouvelle d’entrée de jeu pour un très bon kid qui n’a rien volé à personne.

Sam est arrivé avec une forme tout sauf optimal au camp d’entrainement cette saison. Ça a paru dans ses performances du début de la campagne. 

Mais rapidement, il a pris le dessus, il s’est remis au travail comme il en est capable et il a buché afin de recommencer à offrir de très bonnes performances à l’équipe. 

Depuis quelque temps, la pression s’accentuait sur Kent Hughes, et avec raison.

Est-ce que Montembeault faisait partie ou non des plans futurs de l’organisation? Et si oui, dans quelle mesure?

Selon son utilisation parcimonieuse, la direction donnait à croire qu’elle n’avait pas Sam en très haute estime pour le futur. 

Les négociations en vue de la ratification d’une nouvelle entente stagnaient, bien peu en transpirait, si ce n’est que Hughes, lors de quelques entrevues, laissait entendre qu’il n’était vraiment pas pressé.

Le clan Montembeault souhaitait avec raison une entente de quatre ans. 

Le Canadien ne voulait pas s’engager pour plus de 3 saisons. 

La valeur a certainement été l’objet de discussions corsées, aussi. 

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Au final, Kent Hughes signe une excellente entente qui ne risque aucunement de le mettre dans le trouble et de l’exposer à une critique sévère. 

D’ailleurs, Hughes semble être le champion des contrats logés entre 3 et 4 millions par saison, de quoi ne jamais se faire ramasser pour avoir trop donné à un joueur... un p’tit ratoureux. 

Mais en même temps, si les joueurs concernés acceptent ces ententes, c’est peut-être que le Canadien a un bon p’tit club, sans plus. Mais ça, c’est une autre histoire...

Hughes avec ce contrat à Monty assure donc à l’organisation un gardien fiable et solide, un hybride entre un numéro un en partage et un excellent numéro deux.

Et une police d’assurance en attendant de voir qui va gagner le derby bien lancé afin de dénicher le prochain gardien numéro un de l’organisation. 

En lice, Jakub Dobes à Laval est le plus exposé actuellement et celui qui joue au meilleur niveau. Son adaptation est lente, mais sa progression est bonne. 

Jacob Fowler connaît des débuts fracassants dans l’excellent programme de Boston College avec un dossier de 11-2-1, une moyenne de buts alloués de 1.98 et un taux d’efficacité de ,931. 

À Québec, dans une saison post-coupe Memorial, Quentin Miller fait très bien avec les Remparts, et ses chiffres sont plus que solides pour un gardien de la «Q» dans une saison de reconstruction. 

Ailleurs, le CH regarde l’évolution du Russe Yevgeny Volokhin, qui connaît une excellente saison en ligue junior russe. 

Fowler, Miller et Volokhin ont tous été repêchés par le Canadien en juin dernier, Fowler 69e au total en au troisième tour, Miller 128e en quatrième ronde et Volokhin 144e total en cinquième ronde. 

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Clairement, Kent Hughes et Jeff Gorton ont voulu faire le plein d’espoirs et les regarder évoluer et progresser simultanément. 

On sait que Jake Allen ne sera plus ici une fois son contrat à échéance. 

Cayden Primeau jouera peut-être régulièrement dans la Ligue nationale un jour, mais je doute que ce sera ici à Montréal. Et mon jugement ne s’arrête pas seulement à sa troisième période du match d’hier face aux Panthers. 

Autrement dit, le prochain vrai gardien numéro un du Canadien se trouve parmi les 4 jeunes mentionnés un peu plus haut dans ce billet. 

Clairement, le prochain vrai gardien numéro un du Canadien ne sera pas Samuel Montembeault. 

Clairement, Sam était pris dans un étau lors de ses négociations. 

Le ménage à trois a été l’égal du supplice de la goutte d’eau pour le clan Montembeault. Hughes a joué avec leurs nerfs sous la complicité de Martin St-Louis. 

N’accorder qu’un seul départ par semaine à Monty était ridicule, mais en contre-partie, cela a bien servi la cause de l’équipe. 

On ne voulait catégoriquement pas s’entendre pour plus de trois ans avec Sam et on ne voulait pas que ça coute beaucoup plus que 3 millions par saison. 

Kent Hughes a encore gagné sur toute la ligne dans cette négociation. 

Martin St-Louis peut désormais croire à un ménage à deux sous peu, avec du Montembeault comme il le voudra, car désormais, ça ne pourra pas coûter plus cher. 

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