Publicité
L'article provient de Le Journal de Québec
Sports

Moneyball donne une volée au capitalisme dans le baseball cette année

Getty Images via AFP
Partager
Photo portrait de Jean-Nicolas  Blanchet

Jean-Nicolas Blanchet

2023-09-25T15:30:00Z
Partager

Les trois équipes les plus riches du baseball vont rater les séries. En salaire, c’est près de 1 G$ en une saison qui auront été dépensés dans le beurre. 

Avec 343 M$, les Mets avaient la plus grosse masse salariale de l’histoire cette année. Les Yankees suivent avec 278 M$ et les Padres sont troisièmes avec 253 M$.

Des propriétaires pensent pouvoir acheter des championnats. Ça peut fonctionner, mais quand l’équipe qui dépense sans compter n’accède même pas aux séries, c’est gênant. 

Le capitalisme du baseball en prend pour son rhume cette année. Comme à l’époque Moneyball où les A’s d’Oakland réussissaient à dominer à travers les équipes riches, on remarque la même chose cette année. 

Regardez la masse salariale de quelques équipes qui risquent d’entrer en séries : Orioles (71 M$), Rays (79 M$), Diamondbacks (101 M$), Brewers (124 M$). 

Ça ne s’invente pas, ces quatre équipes réunies ont une masse salariale similaire à celle des Mets.

  • Écoutez l'entrevue avec Jean Nicolas Blanchet, adjoint au Directeur des Sports au Journal, via QUB radio :

Publicité

À New York, les fans et les joueurs restent sereins. Ils sont heureux que leur propriétaire déplie de l’argent à l’infini pour faire gagner son club. Mais ça n’enlève rien au fait que de réussir à ne pas faire les séries, c’est quasiment un plus grand exploit que de les avoir faits.

Évidemment, les Mets, les Yankees et les Padres ont été lourdement touchés par les blessures. Mais quand tu dépenses cinq fois plus d’argent qu’une autre équipe, ça en prend en batinse des blessures pour que ce soit une excuse. 

Si c’était au hockey

Imaginez si c’était le même système pour les masses salariales dans la LNH. C’est comme si les Sénateurs avaient une masse de 40 M$ et que le Canadien en avait une de 173 M$. 

Si le Canadien ne faisait pas les séries et qu’Ottawa finissait premier, ça n’irait pas très bien. 

Des propriétaires d’équipe des ligues majeures ont dénoncé, en début d’année, que des équipes tentaient d’acheter des séries mondiales. Cette saison est donc une douce revanche. On verra l’an prochain, toutefois, car c’est plutôt exceptionnel. 

Depuis dix ans, combien d’équipes dans le dernier tiers de la ligue pour la masse salariale ont remporté la série mondiale ? Aucune. 

Il ne faut donc pas croire que cette saison est le début d’une tendance et que les petits marchés sont de retour. Le déséquilibre continuera de plonger les petites équipes dans le fond du classement. 

Mais en attendant, c’est quand même dans les dents des plus riches et ça donne une fin de saison hallucinante. 

Publicité
Publicité