Québec vise le coup de circuit pour la présentation du Mondial féminin 2027 et du Championnat du monde junior 2029

Kevin Dubé
Québec n’a pas l’intention de présenter le Championnat mondial féminin de 2027 et le Mondial junior de 2029 à moitié. L’organisation espère présenter «le plus gros championnat féminin qu’on a vu dans l’histoire» en plus d’attirer 340 000 personnes au Championnat mondial de hockey junior.
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Ce sont du moins les objectifs fixés par le chef de l’exploitation de Québecor Groupe Sports et divertissement, Martin Tremblay, principal artisan de la venue de ces deux événements d’envergure dans la Vieille Capitale, en avril 2027 ainsi que du 26 décembre 2028 au 5 janvier 2029.
Ce dernier n’a pas caché qu’il s’agissait de «l’une des conférences de presse les plus importantes et significatives» de l’histoire du Centre Vidéotron, qui aura dix ans le 12 septembre prochain.
Non loin, le maire Bruno Marchand en a ajouté une couche. Il croit que ces deux compétitions battront ce que Québec a vécu en 2008, lors de la présentation du Championnat mondial de hockey, un événement qui est demeuré dans la mémoire collective comme un franc succès.
«Ça va être plus gros. Ah oui, ça va être plus gros, n’a-t-il pas hésité à prédire. Et pas parce que c’est à Québec mais parce que ce sont des événements qui sont plus gros. Le hockey féminin est très tendance, et ça augmente d’une année à l’autre donc en 2027, ça va arriver à un bon moment. Quant au Championnat junior, c’est un événement de haut, haut, haut calibre qui suscite l’intérêt et qui va mettre Québec sur la map.»
Comme précisé la veille par Le Journal, la Vieille Capitale accueillera l’élite féminine du hockey au printemps 2027, ce qui représente 31 matchs en tout. Pour ce qui est du Championnat junior, qui a traditionnellement lieu pendant les Fêtes, les rencontres du groupe A et les duels éliminatoires, tout comme le camp d’entraînement d’Équipe Canada junior, se dérouleront à Québec. Les matchs de la section B sont pour leur part prévus au Colisée Vidéotron de Trois-Rivières.
Hantés par le spectre des Kings
Réussir à décrocher ces deux événements ne fut pas une mince tâche. L’organisation travaille sur le projet depuis deux ans et l’annonce est venue plus tard que prévu.
Bien que Hockey Canada avait ciblé Québec pour la présentation de ces deux événements, le montage financier a été plus long à mettre en place qu’escompté.
Et la raison est fort simple: s’il était impératif d’obtenir de l’aide financière du gouvernement provincial, on voulait s’assurer de ne pas répéter l’erreur commise lors de la venue des Kings de Los Angeles, l’an dernier.
«Nous avions à être irréprochables. On voulait bien faire les choses», n’a pas caché Tremblay, assurant que chacun des 7,5M$ investis par le gouvernement de la CAQ provenait de «programmes normés» et correspondait au bout du compte à l’aide gouvernementale fournie par les gouvernements de l’Alberta et de l’Ontario lors de récents événements du genre.
Et les billets?
Lorsque le Championnat mondial junior de 2029 se mettra en branle, le 26 décembre 2028, ce sera la première fois en douze ans qu’un match de ce tournoi a lieu en sol québécois.
Et quoique ç’aura pris autant de temps, ce n’est pas un hasard: la dernière fois, en 2015 et en 2017, le tournoi présenté conjointement par Montréal et Toronto avait été un véritable échec. Le prix des billets, trop élevé pour une clientèle de hockey junior, avait fait en sorte que les matchs avaient été présentés devant des gradins plus que dégarnis la plupart du temps.
Et, cette fois, Hockey Canada jure avoir appris sa leçon.
«Québec est un marché de hockey junior et nous le savons. Nous voulons nous assurer que les familles puissent venir aux matchs. Ce sera accessible à tous. Le Centre Vidéotron est un amphithéâtre exceptionnel qui possède un potentiel énorme afin de nous permettre d’attirer les amateurs de ce tournoi», assure le vice-président de la génération de revenus, de l’expérience client et de l’impact communautaire de Hockey Canada, Dean McIntosh.
Par ailleurs, il est estimé que 80% de la clientèle du Mondial junior viendra de Québec et des alentours, tandis que l’autre 20% arrivera d’outre-mer, des États-Unis ou de l’Europe.