«Mon copain et moi avions décidé d’avoir un enfant pour sceller une union qui allait en se détériorant depuis le mois de janvier 2019.»


Louise Deschâtelets
Je dois vous ramener à la pandémie si je veux que vous compreniez mon problème. J’avais accouché d’un garçon en février 2020 quand on nous a obligés en mars suivant, à rentrer chacun chez soi et à couper toute vie sociale. Je n’avais pas encore pris la mesure de ce que la venue de ce bébé allait changer dans mon existence.
Mon copain et moi avions décidé d’avoir un enfant pour sceller une union qui allait en se détériorant depuis le mois de janvier 2019. Commencée en 2017 dans la passion la plus totale, depuis quelques mois notre histoire d’amour avait commencé à nous détruire l’un l’autre. On faisait de notre mieux après chaque chicane pour recoller les morceaux en espérant que ça dure.
Nous étions alors convaincus que le petit servirait de liant pour nous ramener à la passion du début de notre aventure. Mais la maudite COVID est arrivée pour nous obliger à vivre l’un sur l’autre pendant plus d’un an. Et je crois que ce fut fatal à notre couple.
Non pas que j’avais perdu en chemin la volonté que ça fonctionne, mais je sentais que du côté de mon copain, l’ardeur n’y était plus. Je me sentais ramer toute seule à contre-courant. Puis le retour à la vie normale est arrivé et on est retourné l’un et l’autre au bureau. Ça nous a fait le plus grand bien pendant plusieurs mois. Mais la routine a repris le dessus, et notre garçon a plus servi à nous compliquer la vie qu’autre chose.
On l’adore tous les deux, mais l’énergie que nous demande ce petit bonhomme de 5 ans, c’est trop pour mon copain, et il a décidé de quitter le bateau. Il faut dire aussi qu’il a eu une aventure avec une fille qui ne lui sort plus de la tête, même s’il l’a laissée pour moi.
Sincèrement Louise, on ne se voit pas rompre complètement, à cause de notre fils à qui on souhaitait donner une vraie famille, en même temps qu’on ne se voit pas continuer ensemble de la façon dont on fonctionne actuellement. Ce serait quoi votre conseil pour qu’on ait le goût de se donner une petite chance que ça marche ?
Anonyme
Si vous vous aimez encore et que vous avez le goût de vous investir à fond dans une thérapie, je ne vois rien de mieux pour espérer avoir la moindre chance de perdurer ensemble. Mais il va vous falloir plus que la seule volonté de ne pas briser la famille de votre fils. Il va vous falloir l’envie sincère et mutuelle de changer vos façons de vivre votre couple pour que ça marche. À vous deux de décider.