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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

«Mom» Boucher voulait «mettre à genoux le gouvernement»

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TVA Nouvelles

2022-07-10T20:55:59Z
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L’ancien chef des Hells Angels, qui a succombé à un cancer de la gorge dimanche, aura secoué le Québec, notamment avec les meurtres commandés de deux agents correctionnels en 1997.

• À lire aussi: Maurice «Mom» Boucher emporté par le cancer

«Revoir ces images me replonge dans cette période qui était très trouble», dit Pierre Bélanger, ancien ministre de la Sécurité publique, en entrevue à LCN. 

Boucher avait commandé les meurtres des deux agents choisis au hasard pour «secouer le système», peut-on lire dans un article du Journal de Montréal. 

«Le but de M. Boucher, c’était de mettre à genoux le gouvernement», avoue M. Bélanger.

Ce dernier explique qu’à la suite de l’assassinat des agents correctionnels, trois gardes du corps lui ont été affectés, et ce, pendant plusieurs semaines.

«On craignait que la prochaine victime soit un procureur de la couronne ou un juge ou moi», souligne l’ancien ministre. Je voyais que mes gardes du corps étaient excessivement nerveux et préoccupés».

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Le meurtre des deux agents correctionnels aura eu des effets destructeurs, dont une grève des agents de prison partout dans la province. 

«En quelques heures, les gardiens de prison ont tous quitté leurs postes dans les centres de détention du Québec parce qu’ils avaient peur pour leur vie», se rappelle M. Bélanger.

C’est ladite grève qui a forcé Pierre Bélanger et ses collègues à armer à nouveau les gardiens de prison. Les affronts de Mom Boucher sont aussi la raison derrière la loi antigang. 

«Ce sont des images qui m’ont hantées. Se faire tirer à bout portant, incapable de répliquer et de se protéger...», se remémore avec douleur l’ex-ministre de la Sécurité publique. 

Le conflit des motards aura fait plus de 150 morts, dont 9 victimes innocentes. 

«C’était la première fois qu’un groupe comme les Hells Angels s’en prenait ouvertement au gouvernement, à la société d’une façon aussi flagrante», dit-il.

Écoutez l’entrevue d’Alexandre Moranville avec Normand Lester sur QUB radio : 

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