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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Moins de 1200$ par mois pour survivre: une mission impossible

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Photo portrait de Yasmine Abdelfadel

Yasmine Abdelfadel

2022-08-02T16:00:00Z
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L’inflation galopante touche toutes les familles. On a beau être à l’aise dans nos finances, on fait tous le saut quand on arrive à la caisse de l'épicerie. Même ceux qui autrefois ne regardaient jamais les prix des aliments remarquent la hausse marquée des prix des paniers d’épicerie et commencent à faire des choix en fonction des prix.

Il y a également la hausse des loyers qui est importante et qui rajoute une pression supplémentaire sur les budgets déjà mis à mal par l'économie. 

Si cette hausse du prix de la vie touche tout le monde, imaginez devoir y faire face avec moins de 1200$ par mois de revenus, comme plusieurs Québécois prestataires de l’aide sociale. C’est tout simplement une mission impossible. 

Comment peut-on se loger décemment, se nourrir adéquatement et s’habiller dignement avec aussi peu de revenus? Comment peut-on dormir la nuit avec une anxiété financière perpétuelle? Il y a ceux qui comptent les moutons et d’autres qui comptent leurs sous pour le lendemain. La différence, c’est que les premiers dorment et les seconds vivent des nuits d’insomnie interminable. 

Ce qui nous ramène à la perpétuelle question du chèque de 500$ émis par le gouvernement du Québec à tous les contribuables ayant un revenu de moins de 100 000$. Personne ne crachera sur un versement du gouvernement pour faire face à la cherté de la vie. Mais aurait-on pu mettre en place des mesures plus structurantes et pérennes? Une bonification de l’aide gouvernementale de dernier recours aurait-elle pu être plus efficace pour soulager ceux qui, justement, souffrent de cette détresse financière? Probablement, mais c’est certainement moins payant à la veille d’élections législatives provinciales. 

Chose certaine, ces élections porteront sur l’inflation et son impact sur les ménages vulnérables. Peut-être que cette situation s’imposera comme la question de l’urne le 3 octobre prochain. D’ailleurs, nos politiciens devraient prendre le temps d’en apprendre plus sur le prix des aliments de base et celui des loyers moyens. Ils auront peut-être l’air d’être un peu moins déconnectés de la réalité de bon nombre d’insomniaques faisant partie de leurs électeurs. 

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