Mode ultra-express: «Même d’un point de vue économique, ce n’est pas une bonne décision»

La mode ultra-express, aussi connue sous le nom de «l’ultra-fast-fashion», doit être dénoncée pour son impact environnemental, mais aussi sur son impact sur le portefeuille des consommateurs, selon une experte.

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Les conséquences négatives de cette mode sur l’environnement et les conditions de travail sont connues depuis des années. Si plusieurs personnes se défendent d’acheter des vêtements de moindre qualité à petit prix pour des raisons financières, cela reste néanmoins une mauvaise idée, selon une professeure à l’École supérieure de mode de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

«Même d’un point de vue économique, acheter de l’ultra-fast-fashion, ce n’est pas une bonne décision», a déclaré Marie-Ève Faust au micro de Richard Martineau, à QUB radio et télé.

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Selon elle, il vaut mieux payer plus cher pour un vêtement qui va durer plus longtemps que payer un vêtement à petit prix qui ne durera pas longtemps.

«Si vous le payez un peu plus cher, s'il a une durée de vie un peu plus longue, vous allez peut-être en prendre plus soin aussi», a-t-elle expliqué.

«Ce n’est ni bon pour notre économie, ni bon pour nous, ni bon pour notre environnement, a-t-elle ajouté. Alors, qui paye au bout du compte? Ce sera nous.»

Rappelons qu'une vingtaine d'associations de consommateurs ont déposé une plainte contre la marque Shein auprès de l'Union européenne pour des «pratiques litigieuses», en plus de son implication dans la mode jetable. La marque Temu fait aussi l'objet de reproches pour les mêmes raisons.

Le Canada devrait adopter une loi similaire, selon Mme Faust.

«Il y a des gens qui dénoncent, si on veut, la complaisance des gouvernements canadiens face à ces gros géants-là», a-t-elle souligné.

Écoutez l’entrevue intégrale dans l’extrait ci-dessus.