Mobilisation pour sauver la serre de l’ancien zoo
La démolition est prévue d’ici 2022


Daphnée Dion-Viens
Des citoyens fourbissent les armes afin de sauver in extremis la serre de l’ancien jardin zoologique de Québec, dont la démolition est prévue d’ici la fin de l’année.
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Ils étaient une cinquantaine réunis lundi devant le bâtiment, vacant depuis 15 ans, afin de lancer un appel au gouvernement Legault et au nouveau maire de Québec, Bruno Marchand.
« Je suis indignée qu’un aussi beau projet qui a coûté aux contribuables 14 millions $ soit sous peu détruit si rien n’est fait », a martelé l’écosociologue Laure Waridel, de passage à Québec et impliquée dans le mouvement Mères au front, à l’origine de la mobilisation.
La militante réclame comme plusieurs qu’on rénove plutôt la serre afin d’en faire un lieu d’éducation aux enjeux environnementaux, alors que deux nouvelles écoles seront construites à proximité. « Le potentiel est immense et on enverrait la grue là-dedans ? » a-t-elle lancé.
« vous pouvez la sauver »
La députée solidaire Catherine Dorion, venue appuyer les citoyens, s’est quant à elle adressée au nouveau maire, Bruno Marchand. « C’est une serre qui est menacée, qui a failli passer dans le tordeur de l’indifférence des politiciens et vous pouvez venir la sauver », a-t-elle affirmé.
De son côté, le porte-parole de la Table de quartier d’Orsainville, Michel Lagacé, rétorque que la destruction de ce bâtiment enverrait un bien mauvais message aux enfants et à la population.
Ultimement, c’est le gouvernement du Québec qui est responsable d’assurer la survie de cette serre, affirme M. Lagacé, qui a participé à sa construction en 2002 à titre de biologiste.
Or au cabinet du ministre Jonatan Julien, qui est aussi député de Charlesbourg, on estime que la balle est désormais dans le camp du Centre de services scolaire des Premières-Seigneuries, qui est depuis tout récemment propriétaire de la serre et des terrains qui l’entourent.
La construction de deux nouvelles écoles « répond à un besoin prioritaire pour les citoyens de Charlesbourg » après 15 ans de tergiversations sur la deuxième vocation à donner à ce site, fait valoir son attachée de presse, Geneviève Tremblay.
Au centre de services scolaire, on rétorque n’avoir « ni le mandat ni les ressources » pour entretenir des infrastructures comme la serre indo-australienne, dont les coûts d’entretien se situent à environ 300 000 $ par année.