Une mobilisation contre les restrictions en éducation devant les bureaux du ministère
Mina Collin
Une centaine de personnes se sont réunies devant les bureaux du ministre Bernard Drainville pour dénoncer les coupes budgétaires en éducation et demander un réinvestissement massif.
• À lire aussi: Nouvelles écoles inaugurées, mais des compressions frappent toujours le réseau scolaire
• À lire aussi: Tous unis contre l’incertitude budgétaire en éducation
• À lire aussi: Remaniement: Bernard Drainville doit-il demeurer ministre de l’Éducation?
Munis de casseroles, tambours, sifflets et pancartes, des parents accompagnés d’élèves, de membres du personnel scolaire et de citoyens ont participé à la manifestation organisée par le mouvement «Uni‐es pour l’école».

De nombreux représentants et membres de syndicats étaient également sur place. Les drapeaux de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) étaient visibles dans la marée de personnes réunies.

Le mouvement citoyen exige un réinvestissement massif dans l’éducation publique, de la petite enfance à l’université. Il dénonce que le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a annoncé en juin dernier des compressions budgétaires de 567 millions de dollars dans le milieu.

Même si la CAQ est revenue par la suite sur sa décision pour réinjecter 540 millions de dollars en éducation, le mouvement estime que c’est insuffisant en raison de la croissance du nombre d’élèves dans les écoles de la province et du coût de la vie qui ne cesse d’augmenter.
Le mouvement a d’ailleurs qualifié ces restrictions des «pires compressions budgétaires de toute l’histoire du Québec».

«Les coupures ont eu un impact, ça fait déjà mal sur le terrain», a dénoncé l’une des organisatrices de la manifestation en entrevue au TVA Nouvelles. «Il y a des gels d’embauche, il y a l’abolition de plusieurs postes pour lesquels on cherchait à combler des intervenants dans le milieu scolaire. Donc, c’était non seulement nécessaire, mais il faut beaucoup plus.»
Plusieurs politiciens se sont joints à la manifestation, dont la porte-parole de Québec solidaire, Ruba Ghazal, accompagnée de son ancien co-porte-parole, Gabriel Nadeau-Dubois.

«Ce que Bernard Drainville dit c'est juste des lignes de communication et je l'invite à aller rencontrer des parents d'enfants en difficulté dont leur psychoéducatrice a été coupée parce que quand il a coupé, des gens qui étaient présents, ils sont partis, ils se sont trouvé une job ailleurs et lorsqu'ils réinjectent, il y a plein de conditions, ils ne respectent pas l'expertise des gens à l'interne», a souligné Mme Ghazal.
Dans une déclaration, le ministère de l’Éducation a mentionné avoir augmenté en moyenne le budget en éducation de 7% depuis 2018.
-Avec les informations de Marc-Antoine Nunez