Mise sous tutelle: départ de la directrice de la DPJ de la Mauricie–Centre-du-Québec
Amélie Marcoux
La directrice de la DPJ de la Mauricie–Centre-du-Québec a quitté ses fonctions mercredi matin environ trois mois après la mise sous tutelle de l'organisation.
Les intervenants à la DPJ Mauricie–Centre-du-Québec ont appris le départ de Martine Scarlett, leur directrice depuis 2022. C’est la PDG du CIUSSS qui leur en a fait l’annonce lors d’une réunion.

Claudia Roy, présidente par intérim de l’APTS MCQ, a avoué que pour les intervenants, «c’est la surprise».
«Tout comme nous, ils espèrent que ça apportera du mieux sur le terrain», a-t-elle ajouté.

C’est l’ancienne directrice de la DPJ de Laval qui assurera l'intérim. Sonia Mailloux travaillait déjà pour la DPJ Mauricie–Centre-du-Québec. Elle avait été nommée pour accompagner l’organisme mis sous tutelle par Québec le 9 octobre dernier.

Le ministre responsable des services sociaux Lionel Carmant avait pris cette décision après le dévoilement d’une enquête de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse du Québec qui révélait des faits troublants.
En effet, l’analyse de plus de 140 dossiers de la DPJ Mauricie–Centre-du-Québec avait démontré que de nombreux dossiers soumis au Tribunal présentaient des éléments manquants ou carrément erronés. Des parents avaient perdu la garde de leurs enfants de cette façon.
Le CIUSSS Mauricie–Centre-du-Québec n’a pas commenté le départ de la directrice de la DPJ qui était présente pendant cette période, mais souligne «demeurer centré sur les actions prioritaires à mettre en place afin d’améliorer de façon durable les services pour les jeunes et les familles de la région.»
C’est ce que souhaitent aussi les intervenants.
«Tout ce qu’on souhaite, c’est que les intervenants aient vraiment du support sur le terrain pour bien faire leur travail, donner le meilleur service à la population, aux enfants et que des événements malheureux comme il y a eu dernièrement n’arrive plus», a déclaré Claudia Roy.
Ce désir trouve également écho sur la colline parlementaire
«On a surtout besoin d’un meilleur encadrement. J’ai parlé avec beaucoup de gestionnaires qui m’ont dit que c’était très difficile avec l’ancienne directrice», a déclaré le ministre Carmant.

La nouvelle directrice par intérim pourrait avoir les qualités pour faire changer les choses puisque le CIUSSS a affirmé que «son parcours témoigne d’un engagement profond envers la défense des droits des enfants et l’amélioration des services de protection de la jeunesse».
Reste à savoir si son intérim se transformera en poste permanent.
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