Minéraux critiques: une aide du fédéral de 165 millions $ pour une compagnie montréalaise


Mathieu Boulay
Le gouvernement fédéral va injecter près de 165 millions de dollars dans un projet québécois dans le domaine des minéraux critiques.
Torngat Metals Ltd, qui est basé à Montréal, a obtenu un prêt de 110 M$ d’Exportation et développement Canada et un financement de 55 M$ de la Banque de l’infrastructure du Canada.
Ces fonds permettront de faire avancer les travaux d’ingénierie, les études environnementales et les premières étapes de construction du projet Strange Lake, au Nunavik, au nord du Québec.
L’objectif de Torngat est de démarrer l’exploitation d’une mine et d’une usine de concentration de terres rares d’ici 2028.
Il n’existe aucune mine de terres rares en activité au Canada et ses capacités de transformation sont limitées. C’est la Chine qui domine le marché mondial alors qu’elle possède 69% de l’extraction et 95% du traitement des terres rares. Des statistiques qui sèment l’inquiétude partout à travers le globe.
Cette semaine, lors du G7, en Alberta, les dirigeants ont réaffirmé leur intention de collaborer pour renforcer l’accès aux minéraux critiques et ainsi réduire leur dépendance face à la Chine.
Une inquiétude ravivée plus tôt cette année lorsque Pékin a temporairement bloqué ses exportations de certaines terres rares vers les États-Unis en représailles aux tarifs douaniers imposés par l’administration Trump.
Le projet Strange Lake prévoit également la construction d’une route de 180 kilomètres pour acheminer le minerai jusqu’à un port de Voisey’s Bay, à Terre-Neuve-et-Labrador, ainsi qu’une usine de séparation et de traitement à Sept-Îles. La dernière estimation publique du coût total du projet s’élève à 1,6 milliard de dollars.
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