Michaël Chicoine a formellement été accusé, aujourd’hui, de meurtres au deuxième degré à la suite du terrible drame qui secoue Wendake, au nord de Québec, où les corps de deux enfants de 2 et 5 ans ont été découverts dans une résidence, samedi.

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L’homme de 30 ans a comparu par visioconférence un peu après 13h, cet après-midi, d’une salle de la prison de l’établissement de détention de Québec. 

Il ne semblait pas en état de choc et a répondu de manière posée au juge Christian Boulet. La comparution a duré moins de 15 minutes. 

À la demande de Me Thomas Jacques, du bureau du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), deux ordonnances de non-publication ont été rendues par le juge Christian Boulet. Elles empêchent de communiquer les noms des victimes et de tous témoins qui permettraient de les identifier. 

Billet médical   

Dès le début de la comparution, le juge Boulet a ouvert une lettre adressée au tribunal par un médecin du CHU de Québec. 

«Je ne pense pas que ce soit pertinent que le tribunal en fasse lecture. C’est un document qui devrait être mis sous scellés pour l’instant», a dit l’avocat de la défense, Me Pierre Gagnon, après avoir pris connaissance du contenu. 

Le DPCP partageant cette opinion, notamment pour les informations de nature personnelle sur Michaël Chicoine que contenait la lettre, le juge a acquiescé à la demande. 

Me Jacques a rappelé que M. Chicoine avait comparu une première fois d’urgence vers minuit trente, ce matin, par téléphone, devant un juge de paix pour respecter le délai de comparution de 24 heures de toute personne incarcérée. 

Michaël Chicoine reviendra en cour le 11 novembre pour la suite des procédures. 

Tragédie   

Michael Chicoine s’est rendu lui-même au Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) vers 2h dimanche matin. 

À la suite des informations qu’il a livrées, il a été interrogé par la Sûreté du Québec (SQ). Par la suite, la SQ s’est rendue au domicile de Michaël Chicoine à Wendake. 

C’est à cet endroit que le drame s’est matérialisé lorsque les policiers ont trouvé les corps inanimés de deux enfants de 2 et 5 ans. Leur décès a été plus tard confirmé. 

À l’hôpital   

Entre le moment où il s’est livré à la police et celui où il a été accusé, Michaël Chicoine a passé une évaluation médicale dans un hôpital. 

«Compte tenu des propos qu’a tenus mon client, les policiers ont cru prudent de le faire hospitaliser pour valider certaines choses qui auraient pu avoir une incidence sur sa santé», a expliqué son avocat, Me Gagnon, en entrevue téléphonique, sans élaborer sur la nature exacte des observations des policiers. 

«Je ne suis pas en mesure de vous dire si préalablement, il était suivi par un médecin. C’est une information que je n’ai pas à ce stade-ci», a ajouté l’avocat de la défense. 

Il estime que la lettre envoyée par un médecin au tribunal «était plus en lien avec l’état dans lequel il était [lors de son évaluation] qu’en lien qu’avec l’histoire comme telle.» 

Selon le site internet Ma Côte-Nord, on indique que Michaël Chicoine serait natif de Sept-Îles où il a passé son enfance et fait ses études secondaires. Il résidait dans la région de Québec depuis quelques années. 

Selon les informations du Journal de Québec, l’accusé aurait fait l’objet d’au moins un signalement aux autorités par un membre de la famille.

De son côté, le ministère de la Santé et des Services sociaux a dit être en lien avec le CIUSSS de la Capitale-Nationale.  

«Pour l’instant, les informations dont nous disposons sont parcellaires. Nous souhaitons obtenir l’ensemble des éléments avant de nous prononcer. Et si les éléments de réponse ne nous satisfont pas, nous irons plus loin».  

- avec la collaboration de Dominique Lelièvre et de TVA Nouvelles