Meurtres d’enfants en 1984: un auteur révèle l’enquête bâclée de la police
Agence QMI
Nous sommes le 1er novembre 1984. Trois enfants disparaissent soudainement des rues de Montréal: Wilton Lubin, Sébastien Métivier et Maurice Viens. Tout le Québec est sous le choc. Quelques jours plus tard, on retrouve les cadavres de Wilton et Maurice. Malheureusement, près de 40 ans plus tard, Sébastien manque toujours à l’appel. Stéphan Parent, qui a grandi près du quartier où ont eu lieu les enlèvements, a mené sa propre enquête.
De passage à QUB radio dans le plus récent épisode balado de Richard Martineauv, le cinéaste et auteur a partagé les conclusions de son nouveau livre, «Les enfants de novembre 1984». Pour lui, l’enquête que les policiers ont menée a été bâclée et explique pourquoi, encore aujourd’hui, aucune accusation n’a été déposée.
«Des dossiers perdus, des pièces à conviction détruites»
La liste des ratés des corps policiers est longue : les routes n’étaient pas surveillées, des dossiers ont été égarés, des pièces à conviction étaient souvent déplacées et, dans le cas du meurtre de Wilton Lubin, le couteau qui aurait servi au crime aurait été perdu.
À ses yeux, c’est un cas flagrant de négligence policière. « Si quelqu’un fait disparaître une preuve, c’est un crime, mais quand c’est la police, c’est autre chose », a-t-il expliqué.
Des parents sans justice
M. Parent, qui est entré en communication avec les parents durant son enquête, a confié à Richard Martineau toute la frustration légitime que ceux-ci ont pu vivre en apprenant la négligence dont ont fait preuve les policiers.
Il souhaite néanmoins que l’enquête qu’il a menée pour son nouveau livre puisse permettre à ces parents de trouver un certain sentiment de justice.