Meurtres d’enfants à Wendake: le procès de Michaël Chicoine reporté en 2023
Nicolas Saillant
L’homme accusé d’avoir tué ses deux jeunes garçons à Wendake en 2020 a vu son procès repoussé en janvier 2023 alors qu’un débat d’experts entre les deux mêmes psychiatres que dans le cas du tueur au sabre du Vieux-Québec pourrait se faire sur la non-responsabilité criminelle.
D’abord prévu en septembre, le procès de Michaël Chicoine, qui aurait assassiné ses fils Alex, 2 ans, et Olivier 5 ans, a été remis. Le premier avocat de l’accusé, Me Pierre Gagnon, s’est désisté il y a quelques semaines, évoquant des divergences d’opinions avec son client.
Une avocate de Montréal, Me Alexandra Longueville, s’est donc annoncée pour prendre le relais dans cette affaire de meurtres. Elle a cependant indiqué ne pas être en mesure de tenir le procès comme prévu à partir du 19 septembre, et ce, pour cinq semaines, en raison d’un autre procès déjà prévu à son agenda.
Non-responsabilité criminelle
La Couronne n’a pas consenti à ce délai, mais s’en est remise à la décision du juge François Huot. Ce dernier a finalement accepté de remettre le procès au 16 janvier 2023 en indiquant qu’il n’y aurait aucune autre remise accordée.
Comme dans le cas du tueur de l’Halloween, Michaël Chicoine va plaider la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux pour se défendre des deux accusations de meurtre au 2e degré de ses enfants. Le premier avocat de l’accusé, Me Gagnon, avait annoncé une expertise du psychiatre Gilles Chamberland.
Pour sa part, la Couronne a mandaté l’expert-psychiatre Sylvain Faucher en prévision d’une contre-preuve en ce sens. C’est donc dire que le débat sur l’état mental de l’accusé de 32 ans au moment de commettre ces meurtres en octobre 2020 pourrait opposer les mêmes experts que dans le procès de Carl Girouard qui s’est terminé il y a quelques semaines.
La nouvelle avocate de Chicoine, Me Longueville, qui vient d’entrer dans le dossier, pourrait toutefois présenter une autre défense d’ici le début du procès.