Meurtre résolu 25 ans plus tard: la famille de l’accusée n’y croit pas
Aline Girardin ne s’est jamais confiée à ses frères et sœurs sur l’événement

Frédérique Giguère
Dépeinte comme une personne pacifique, la femme de 63 ans accusée d’avoir tué et enterré son compagnon il y a 25 ans n’aurait jamais pu faire une telle chose... à moins d’avoir été forcée de se défendre, hypothétise son frère, qui est incrédule malgré tout.
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«Tuer quelqu’un, le mettre en petits morceaux puis l’enterrer, ça dépasse l’entendement», lance Jacques Girardin, joint au téléphone alors qu’il termine un voyage à Paris.
Comme tous les autres frères et sœurs de la famille, ce dernier refuse de croire que sa sœur aurait été capable d’une telle violence. Aline Girardin ne s’est jamais ouverte à sa famille sur ce crime présumé et son frère n’a pas souvenir d’avoir déjà rencontré la victime.

Le bénéfice du doute
Son réflexe premier est d’accorder le bénéfice du doute à sa sœur cadette.
«Mais la seule hypothèse que je peux avoir, c’est si elle a été placée dans une situation difficile et délicate et qu’elle avait dû se défendre», dit l’homme.

Il décrit sa sœur comme une femme aimante, humaniste et spirituelle qui croyait beaucoup aux énergies positives.
Les dernières nouvelles qu’il a eues de sa sœur provenaient du fils de celle-ci.

«Lorsqu’elle se sentira prête à communiquer avec nous, elle le fera. Mais son fils m’a dit qu’elle se sentait mal à l’aise de l’impact négatif que ça pouvait avoir sur les autres. Je l’ai rassuré en disant que toute la famille soutenait Aline.»
Fleuriste
Selon M. Girardin, l’accusée a travaillé une bonne partie de sa vie comme fleuriste. Elle aurait également exercé le métier de psychoéducatrice. Or, des blessures au travail l’auraient forcée à prendre sa retraite hâtivement.
La famille entend bien supporter Aline Girardin dans les procédures judiciaires et se dit très curieuse de connaître l’ensemble de la preuve recueillie par les policiers.
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