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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Meurtre de son ami: la femme au cœur du triangle amoureux se sentait harcelée par son ex

Simon Décarie subit son procès pour le meurtre prémédité de son ami Maxime Villeneuve en octobre 2021 à Blainville

Les policiers se trouvaient toujours sur place au lendemain du meurtre, le 7 octobre 2021. En mortaise, la victime, Maxime Villeneuve.
Les policiers se trouvaient toujours sur place au lendemain du meurtre, le 7 octobre 2021. En mortaise, la victime, Maxime Villeneuve. Photos Agence QMI, Maxime Deland et tirée de Facebook
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Photo portrait de Erika Aubin

Erika Aubin

2024-04-04T20:35:18Z
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La jeune femme coincée dans un triangle amoureux qui aurait tourné au drame avec le meurtre de son nouveau copain à l’automne 2021 se sentait harcelée depuis des mois par son ex.

• À lire aussi: Triangle amoureux: il aurait été tiré puis poignardé jusqu’au cœur plusieurs fois par son ami

«Je vivais du harcèlement chaque jour. Des millions de messages et d’appels. Plus que ça allait, plus qu’il voulait avoir le dessus sur moi», a laissé tomber Maïté Hébert au palais de justice de Saint-Jérôme.

La préposée aux bénéficiaires témoigne depuis ce matin au procès devant jury de son ex, Simon Décarie. L’homme de 29 ans est accusé du meurtre prémédité de son ami, Maxime Villeneuve, le 6 octobre 2021. À ce moment, la victime et Maïté Hébert venaient de commencer à se fréquenter.

L'accusé Simon Décarie
L'accusé Simon Décarie PHOTO FOURNIE PAR LA COUR

La jeune femme n’était plus en couple avec l’accusé depuis la fin juillet. Leur relation a duré environ trois ans avec plusieurs hauts et bas.

Plusieurs numéros

Après leur séparation, elle s’est sentie harcelée par les appels et les messages de son ex au point d’en être «vraiment stressée». Décarie allait jusqu’à la contacter avec des numéros de téléphone différents, puisqu’elle le bloquait, a-t-elle expliqué.

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«Il prenait des applications pour changer de numéro de téléphone. C’est ce que j’en déduis», a-t-elle dit en témoignant derrière un paravent.

Puis, lorsqu’elle a déménagé, Décarie aurait trouvé sa nouvelle adresse: «Il passait souvent en avant de chez moi pour savoir ce que je faisais, si j’étais là et avec qui», a-t-elle raconté au jury.

Et même si elle était libre, il la traitait de «pute» et lui demandait souvent si elle avait couché avec d’autres hommes.

Le 11 septembre 2021, Maïté Hébert était chez elle avec son ami Ugo Patenaude lorsqu’elle a reçu un appel de son ex qui lui disait être devant chez elle. Au même moment, quelqu’un a cogné dans la fenêtre, a détaillé hier Ugo Patenaude au procès. La femme a rapidement appelé le 911.

«Puis, elle s’est souvenue que la fenêtre de sa chambre était entrouverte. Elle est allée en panique. Je voyais la moitié du corps de Simon qui essayait de rentrer [dans l’appartement]. Je ne sais pas comment elle a fait, mais elle a réussi à le repousser», a-t-il poursuivi.

Ce dernier a alors pris un couteau dans la cuisine, il a rappelé le 911 et il s’est caché dans la salle de lavage. Quelques instants plus tard, Décarie était arrêté par les policiers.

Il lui demande pardon

Rappelons que le soir du meurtre, la victime Maxime Villeneuve avait envoyé un texto à son ami Simon Décarie en lui demandant pardon pour sa nouvelle fréquentation. Moins d’une heure plus tard, il a été tiré et poignardé à plusieurs reprises jusqu'au cœur dans son appartement, à Blainville.

Décarie avait été arrêté 28 heures plus tard. Entre-temps, il aurait proposé 500$ à un ami d’enfance pour cacher une arme à feu et son véhicule. Il aurait aussi avoué à un autre ami avoir «fait quelque chose de grave»

Une arme à feu retrouvée par les policiers dans le coffre de la Mazda3 du suspect, qui a été saisie sur la rue des Pommiers, à Blainville.
Une arme à feu retrouvée par les policiers dans le coffre de la Mazda3 du suspect, qui a été saisie sur la rue des Pommiers, à Blainville. PHOTO FOURNIE PAR LA COUR

Le témoignage de Maïté Hébert se poursuit demain.

- Avec Frédérique Giguère

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