Meurtre de Catherine Daviau: la famille n’aura pas à vivre un long et pénible procès, se réjouit une amie
Comme le tueur est mort, aucune démarche judiciaire n’est possible
Laurent Lavoie et Frédérique Giguère
La grande amie de Catherine Daviau, qui fut la dernière à lui parler avant son meurtre, voit dans le décès du tueur le soulagement d’épargner à la famille un calvaire judiciaire.
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«Justice n’aura pas été rendue, mais au moins ça évite à sa famille, à sa sœur, de passer à travers un procès et de revivre chaque instant, confie Véronique Bourbeau. Ça permet aussi un genre de résolution, sans avoir à passer à travers les étapes plus difficiles.»
Elle se souvient encore de la dernière conversation qu’elle a eue avec son amie.
Une banale conversation
Catherine était en voiture, elle revenait du boulot, et les deux jeunes femmes discutaient d’une alerte à la bombe survenue ce jour-là à l’Université du Québec à Montréal.
«Je travaillais [là] à l’époque, raconte-t-elle. On avait été confinés toute la journée dans des locaux et Catherine avait suivi ça dans les médias. Elle m’avait dit qu’elle avait eu peur pour moi. C’était un peu ironique, quand j’y repense.»
Mme Bourbeau avait par la suite invité son amie à venir prendre une bière avec elle, mais celle-ci avait décliné son offre, disant être fatiguée et avoir envie d’aller prendre un bain.
«C’était une conversation banale de deux amies qui se demandent comment ça va. Et c’était la dernière», dit-elle.
L’espoir persiste
Elle avait suivi le dénouement de crimes réglés grâce aux nouvelles technologies.
«On garde espoir que celui de Catherine soit résolu éventuellement, sans avoir trop d’attentes non plus pour ne pas être déçu.»
Quant à l’identité du tueur, Véronique Bourbeau était impatiente de la connaître, mercredi matin. Au fil des ans, plusieurs hypothèses ont été soulevées au sein de leur groupe d’amies.
«Nous, on avait envie de penser que c’était quelqu’un qu’elle connaissait, explique-t-elle. D’autres disaient que c’est dur de croire que quelqu’un qu’elle connaît peu puisse commettre quelque chose d’aussi horrible.»
Mme Bourbeau tenait d’ailleurs à saluer le bon travail des enquêteurs au dossier, qui n’ont jamais abandonné.
«C’est tout à leur honneur», conclut-elle.
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