Le Lavallois accusé d’avoir commis un assassinat dans une pizzeria bondée du DIX30 a finalement réussi à jeter un doute dans la tête du jury, qui l’a ultimement acquitté de meurtre au premier degré.

• À lire aussi: Meurtre en pleine pizzeria au Dix30: abattue en 8 secondes chrono, la victime n’a eu aucune chance

• À lire aussi: Meurtre dans une pizzeria du DIX30: le flair d'une policière a permis de retrouver le révolver

Joseph Sarroino, un Lavallois de 29 ans, risquait la prison à vie en lien avec l’assassinat survenu le 10 mai 2019 à la Pizzeria Sofia du quartier DIX30. 

Ce jour-là, Éric Francis De Souza, 24 ans, assistait à un souper d’anniversaire avec des amis quand un homme cagoulé a fait irruption dans le restaurant.

Marchant d’un pas sûr et tenant dans les mains un sac en plastique vert contenant un revolver, l’assassin s’est approché de la victime et l’a exécutée d’une balle en arrière de la tête, causant la panique auprès des clients. 

Au total, le tireur n’était resté que huit secondes dans la pizzeria.

Preuve pas suffisante

Selon la théorie de la poursuite, l’assassin s’était ensuite débarrassé de son arme, pour ensuite embarquer dans une voiture blanche, qui a été retrouvée brûlée peu après. 

Mais si le visage de l’assassin n’a jamais été vu par les caméras de surveillance du Dix30, les enquêteurs avaient retrouvé des traces d’empreintes digitales ainsi que de l’ADN sur des pièces à conviction. 

Et selon des experts, cela permettait de les relier à Sarroino, menant ainsi à son arrestation.

Cette preuve «circonstancielle» n’a toutefois pas été suffisante pour mener à reconnaître sa culpabilité. 

C’est qu’à coups de contre-interrogatoires serrés, M^e Danielle Roy de la défense a réussi à créer un doute dans la tête du jury.

Cela a ultimement mené à un verdict de non-culpabilité pour Sarroino, puisque les citoyens responsables de le juger n’ont pas été convaincus de sa culpabilité.

La Couronne, qui était représentée par M^es Tian Meng, Patrick Ostiguy et Richard Rougeau, a 30 jours pour faire appel de la décision si elle le désire. 

Le procès était présidé par le juge Pierre Labrie.