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L'article provient de Bureau d'enquête

Meurtre d'un militant sikh: voyez les actions prises par l'Inde pour faire pression sur le Canada

Les biens d’un «terroriste» canadien allégué saisis

Le NIA a annoncé la semaine dernière avoir confisqué une maison et un terrain situés dans l’État du Pendjab appartenant au militant sikh Gurpatwant Singh Pannu.
Le NIA a annoncé la semaine dernière avoir confisqué une maison et un terrain situés dans l’État du Pendjab appartenant au militant sikh Gurpatwant Singh Pannu. PHOTO TWITTER NIA
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Photo portrait de Sarah-Maude Lefebvre

Sarah-Maude Lefebvre

2023-09-27T05:00:00Z
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L’Inde a franchi un pas de plus dans son escalade de pression sur le gouvernement canadien en saisissant la maison d’un présumé « terroriste » et militant sikh.

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Depuis que le Canada a accusé l'Inde lundi dernier d’être liée au meurtre du militant d’origine sikhe Hardeep Singh Nijjar, New Delhi n’a de cesse de manifester sa colère et sa volonté de continuer à traquer les militants sikhs qu’il qualifie de « terroristes » et d’« extrémistes ». 

« Le fait que des personnalités politiques canadiennes aient ouvertement exprimé leur sympathie pour de tels éléments reste un sujet de profonde préoccupation. L'espace accordé au Canada à une série d'activités illégales, notamment les meurtres, le trafic d'êtres humains et le crime organisé, n'est pas nouveau », a lancé la semaine dernière sur X (anciennement Twitter) le porte-parole du ministère indien des Affaires étrangères, Arindam Bagchi. 

  • Écoutez l'expert en politique international Loïc Tassé à l'émission de Benoît Dutrizac sur QUB radio :
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Voici quatre actions de l’Inde qui ont fait grimper la tension dans le conflit au cours des derniers jours. 

1. Les biens d’un « terroriste » canadien allégué saisis

Samedi, le National Investigation Agency (NIA), l’agence indienne de lutte contre le terrorisme, a annoncé sur les réseaux sociaux avoir saisi la propriété et le terrain en Inde d’un nationaliste sikh qui demeure au Canada. L’agence indienne a indiqué que Gurpatwant Singh Pannu était sur son radar depuis 2019, mais c’est seulement la semaine dernière qu’elle a décidé de confisquer sa maison ainsi qu’un terrain lui appartenant, situés dans l’État du Pendjab. Le NIA a même publié des photos de la saisie. L’État indien reproche notamment à Gurpatwant Singh Pannu de « radicaliser » la jeunesse sur le web par le biais de son organisation Sikhs for Justice.

PHOTO TWITTER NIA
PHOTO TWITTER NIA

2. Un diplomate canadien expulsé

New Delhi n’a pas tardé à riposter à l’expulsion de son diplomate Pavan Kumar Rai, survenue dans la foulée de l’annonce d’Ottawa sur l’implication de l’Inde dans le meurtre de Hardeep Singh Nijjar. Le gouvernement canadien a indiqué que Pavan Kumar Rai était lié au renseignement indien. Dès le lendemain, le 19 septembre, l’Inde expulsait à son tour un haut diplomate que les médias indiens ont rapidement relié au Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS). Le SCRS nous a indiqué ne pas pouvoir confirmer, ni nier l’identité de ses employés.

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  • Écoutez l'édito de Francis Gosselin diffusé chaque jour en direct 15 h 50 via QUB radio :

3. Des Canadiens recherchés

À peine trois jours après les accusations lancées par le gouvernement canadien, le National Investigation Agency (NIA) publiait sur son compte X une liste de criminels allégués recherchés comportant plusieurs résidents du Canada, dont Sukhdool Singh Gill, qui a été tué à Winnipeg la même journée dans des circonstances troubles. 

Sukhdool Singh Gill
Sukhdool Singh Gill Photo tirée des réseaux sociaux

4. Visas suspendus

Depuis jeudi dernier, l’Inde a suspendu le traitement des demandes de visas en provenance du Canada. BLS International, qui s’occupe des visas indiens en sol canadien, affiche actuellement sur son site web un message disant que ses opérations sont suspendues pour des « raisons opérationnelles ». 

Avec la collaboration de Philippe Langlois, Yves Lévesque et Chrystian Viens

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