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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Poignardé à mort au parc Émilie-Gamelin: la légitime défense au cœur du procès pour meurtre d'un Montréalais

Grégory Mauricin est accusé d'un meurtre non prémédité survenu au centre-ville de Montréal en août 2018

Un homme a été retrouvé gisant au milieu de la rue, près du parc Émilie-Gamelin, le 9 août 2018.
Un homme a été retrouvé gisant au milieu de la rue, près du parc Émilie-Gamelin, le 9 août 2018. Erik Peters/AGENCE QMI
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Photo portrait de Michael Nguyen

Michael Nguyen

2024-05-07T19:30:00Z
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Un Montréalais qui a poignardé à mort un autre homme au parc Émilie-Gamelin, après avoir été frappé, a-t-il agi en légitime défense? C’est la délicate question à laquelle devra répondre un jury, à la suite d’un procès pour meurtre qui a débuté ce mardi.

«Il a fait le choix d’utiliser un couteau, il n’a pas agi pour se défendre et surtout, il n’a pas agi de façon raisonnable en poignardant la victime au cœur», a affirmé Me Hugo Rousse, en annonçant ses couleurs au jury.

Juste avant, Grégory Mauricin plaidait non coupable du meurtre au deuxième degré de Christidist Williams, survenu à l’été 2018.

Ce soir-là, l’accusé de 46 ans se trouvait au parc du centre-ville de Montréal, selon un consommateur de drogue habitué du lieu.

«On prenait du crack et de l’alcool fort, on consommait tranquille, paisiblement», a témoigné Tarouna Vianda, qui disait vouloir passer du bon temps après avoir terminé de purger une sentence au pénitencier.

Altercation

Mais tout d’un coup, quelqu'un est arrivé, a pris un élan et a donné un coup de poing à Mauricin, a affirmé le témoin en disant avoir dû faire un mouvement pour être certain de ne pas être frappé.

Expliquant que «tout est allé extrêmement vite», Vianda a affirmé que Mauricin avait alors invectivé son assaillant. Et que juste après, ce dernier faisait un pas de recul avec «une tache rouge» au niveau de la poitrine. Il venait de toute évidence d’être poignardé.

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«La personne s’est effondrée dans la rue», a dit le témoin en affirmant avoir pris la fuite afin de ne pas avoir à être questionné par les policiers.

Légitime défense

Mauricin a finalement été arrêté et accusé de meurtre non prémédité. Mais s’il compte plaider la légitime défense, la Couronne a affirmé en exposé d’ouverture que ce n’était pas le cas.

«Il y a eu des coups, un au ventre et un mortel au cœur», a dit Me Rousse en précisant que le concept juridique de la légitime défense était «très précis».

Il a ainsi invité les jurés à écouter la preuve en se demandant quel était le but de Mauricin en poignardant la victime, s’il était «vraiment nécessaire» d’utiliser un couteau, et sur la raison pour laquelle le second coup a été donné au cœur.

«Faites confiance à votre gros bon sens, n’hésitez pas à l’utiliser lors du procès», a dit le procureur juste avant que ne débute l’audition de la preuve.

Le procès, présidé par le juge Marc-André Blanchard, est prévu pour quelques semaines. Mauricin est représenté par Mes Morgane Laloum et Katherine Labelle.

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