Meurtre à Montréal: la victime de 20 ans connue pour ses liens avec un gang du nord de la métropole

Le jeune homme de 20 ans tué par balles près de chez lui à Montréal mercredi soir était connu des autorités pour ses liens avec un gang du nord de la métropole.

• À lire aussi: Un jeune de 20 ans assassiné devant chez lui à Montréal

Les policiers ont été appelés à intervenir vers 21h dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, sur la rue Cousineau, non loin d’une ruelle et d’un parc pour enfants.

Aucun coup de feu n’avait été signalé. C’est plutôt une personne qui a trouvé Mouaade Fakhoury au sol qui a alerté les forces de l’ordre.

Il avait été atteint de plusieurs projectiles d’arme à feu.

Son décès a été constaté dans le courant de la nuit en centre hospitalier, portant à quatre le nombre d’homicides à Montréal depuis le début de l’année.

Vols de véhicules

Mouaade Fakhoury n’avait pas d’antécédent criminel. Toutefois, selon les informations obtenues par Le Journal, il aurait été interpellé à diverses reprises par les policiers dans l’ouest de Montréal ainsi que sur la Rive-Nord.

Le jeune homme aurait également des liens avec le gang 64. Il s’agirait d’une référence à la ligne de bus 64, qui sillonne l’arrondissement de Saint-Laurent jusqu’à la station de métro Côte-Vertu.

Ses membres seraient actifs dans le vol de véhicules, d’après nos sources. Ironiquement, la police a mené jeudi matin au moins une perquisition dans l’arrondissement de Saint-Laurent en lien avec ce fléau.

«Je n’appelle pas ça des gangs, j’appellerais plutôt ça des cliques qui sont liées au territoire [autour] de Côte-Vertu, a avancé la criminologue Maria Mourani. Ils vont se dire par exemple que toute la ligne d’autobus qui passe dans le quartier, c’est leur territoire.»

Choc dans le voisinage

Le meurtre de Mouaade Fakhoury a causé une onde de choc dans son quartier. D’ailleurs, des membres de son entourage se recueillaient devant la porte de sa résidence lors de notre passage, multipliant les accolades.

Plusieurs voisins ont témoigné au Journal de leur inquiétude au lendemain du crime.

«Juste avant 9h, j’ai entendu un bruit. Je suis descendue, mais je n’ai rien vu», a confié Nadine Beaulieu, une résidente de la rue Cousineau. Ça m’a surprise.»

«Ça fait peur, j’aime bien marcher le soir, a ajouté celle qui habite le coin depuis une vingtaine d’années. C’est familial ici, il y a le parc pas loin.»

Certains citoyens, comme Ali Gugar, ignoraient jusqu’ici les détails du violent événement qui s’était déroulé à un jet de pierre de leur maison.

«20 ans? Ok, wow. Ça me surprend quand même. Ça fait comme 10 ans que j’habite ici, il n’y a pas eu de violence. C’est la première fois que je vois ça», a mentionné l’homme de 27 ans.

Pour l’heure, aucune arrestation n’a été réalisée par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). L’enquête se poursuit. Des images de caméras de surveillance pourraient être analysées par les policiers.

– Avec Maxime Deland, Agence QMI