Meta accusée d’avoir téléchargé illégalement des films pornos pour son IA


André Boily
Publié sur de nombreux sites, dont Wired, Strike 3 Holdings, une société qui affirme produire des vidéos pour adultes « de haute qualité, féministes et éthiques », poursuit Meta devant un tribunal fédéral de Californie pour avoir prétendument enfreint ses droits d'auteur et utilisé son contenu pour entraîner des modèles d'IA.
La plainte, déposée en juillet, allègue que Meta télécharge et diffuse les vidéos de Strike 3 depuis 2018. Les pièces jointes et les détails de la plainte ont été rendus publics la semaine dernière.
Vers la «superintelligence» artificielle chère à Zuckerberg
Strike 3 affirme que Meta avait notamment pour objectif d'obtenir des angles de vue, des parties du corps humain et des scènes longues et ininterrompues difficiles à trouver dans les films et les séries télévisées grand public, afin de créer ce que Mark Zuckerberg appelle une « superintelligence » artificielle.

« Ils ont intérêt à obtenir notre contenu, car cela peut leur donner un avantage concurrentiel en termes de qualité, de fluidité et d'humanité de l'IA », affirme Christian Waugh, avocat de Strike 3.
Disponibles sur BitTorrent et accessibles aux mineurs
La plainte affirme également que Meta a téléchargé et distribué 2396 vidéos pornographiques protégées par le droit d'auteur de Strike 3 par BitTorrent, ce qui signifie qu'elle aurait utilisé le protocole BitTorrent pour télécharger et distribuer des fichiers volumineux, ce qui est illégal si les fichiers téléchargés sont protégés par le droit d'auteur.
Sans processus de vérification d’âge sur BitTorrent, les vidéos pornographiques de Strike 3 devenaient accessibles aux mineurs.
Parmi les autres contenus autres que pornographiques, Meta aurait utilisé des épisodes de Yellowstone, Modern Family, The Bachelor, South Park et Downton Abbey, entre autres séries télévisées grand public. De même que des titres liés aux armes, tels que : 3D Gun Print et Gun Digest Shooter's Guide to the AR-15.
Sur la base des sanctions légales en matière de violation, la société réclame 350 millions de dollars américains.