«Mes enfants ont peur!»: un campement d'itinérants ne fait pas l’unanimité à Saint-Jérôme
TVA Nouvelles
L’incendie criminel d’un bâtiment désaffecté, à proximité de l’église Sainte-Paule et d’un campement pour itinérants à Saint-Jérôme, ne laisse personne indifférent dans cette ville des Laurentides.
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Le campement, qui accueille des dizaines de sans-abri depuis le 1er octobre, est situé dans le parc Henri-Daoust, tout proche de l’église Sainte-Paule, acquise par la Ville en 2020 et qui accueille maintenant une ressource pour personnes en situation d'itinérance. Rien n’indique, pour l’instant, un lien entre le brasier et la présence du campement.
Concernant ce campement, le service de police de la Ville de Saint-Jérôme a distribué une trentaine de constats d'infraction au cours des derniers jours, totalisant un montant de plusieurs milliers de dollars.

Les organismes en itinérance dans la région connaissent des difficultés depuis quelque temps; une halte-répit, «Le Book Humanitaire», a dû fermer ses portes récemment.
Depuis la fermeture de la Halte-répit, une vingtaine de tentes ont fait leur apparition dans un parc fréquenté par de nombreuses familles et résidents du secteur.

Le problème de l’itinérance tend à s’aggraver, et des citoyens mécontents le font savoir au maire lors des séances du conseil municipal de la Ville.
«Venez vous asseoir, prendre un café, les entendre crier sur le bord de la clôture et les entendre chialer. Je vais vous dire une affaire, c’est ‘rock and roll’», a fait savoir une citoyenne de Saint-Jérôme le 20 septembre dernier.

D’autres résidents ont exprimé leur mécontentement relativement à la situation à notre journaliste.
«Ils sont un peu plus tranquilles, mais je vais dire, ils voyagent beaucoup durant la nuit. On ne peut plus venir au parc avec les petits enfants. Il y a des seringues, de la cochonnerie à terre. On n'a plus de vie», a réagi une dame.
«Mes enfants ont peur! Ils ont peur! Ils ne peuvent plus venir [ici]», souligne un citoyen.

Réaction d’un sans-abri
Un homme rencontré par TVA Nouvelles, qui a élu domicile dans le parc, voit d’un mauvais œil l’incident. Il croit que les policiers pourraient accentuer leurs patrouilles au courant des prochains jours.
«Je pense, peut-être, que ça va durcir le ton, malheureusement. Avec les prochains jours, espérons qu’ils [les policiers] n’interviennent pas. (...) Ça ne serait pas le temps», a-t-il dit.

La Ville de Saint-Jérôme n’a pas souhaité commenter le dossier.