Menaces tarifaires de Trump: Montréal réduit ses contrats avec les entreprises américaines
Simon Gamache Fortin
Avec les nouvelles menaces de droits de douane de 35% par Donald Trump contre le Canada, les municipalités du Québec tentent de privilégier des entreprises d’ici pour divers achats et contrats. Dans le contexte de la guerre commerciale sévissant depuis quelques mois, la Ville de Montréal a réussi à remplacer des entreprises américaines qui avaient des contrats avec elle.
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À ce jour, 46 entreprises américaines détiennent encore des contrats actifs avec la Ville de Montréal. En février, on parlait de 54 entreprises.
La révision de la liste des fournisseurs est toujours en cours, précise la Ville par courriel.
Cependant, la révision de certains de ces fournisseurs, dans des secteurs spécialisés comme l’épuration des eaux ou les technologies de l’information, pose des défis.
En 2024, les achats effectués auprès d’entreprises américaines représentaient moins de 1% de l’ensemble des acquisitions de la Ville de Montréal où, renforcer l’autonomie de l’approvisionnement municipal, procède d’une volonté claire.
Les municipalités ont de nouvelles obligations en la matière depuis le début du mois de mars.
Toutes les entreprises américaines qui participent aux appels d’offres publics des organismes municipaux et qui n’ont pas d’établissement au Québec seront imposées d’une pénalité de 10% à 25%. Cela s’applique aussi à celles qui sont dans un territoire visé par un accord intergouvernemental.
Cela touche notamment le matériel et les logiciels, les fournitures et les équipements médicaux, les produits pharmaceutiques et les instruments scientifiques.

«Probablement, la question du matériel et des logiciels informatiques, c’est ce qui pose le plus de problèmes», a affirmé Danielle Pilette, professeure associée de gestion municipale à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
«Il y a des catégories qui sont obligatoires en vertu du règlement, mais qui posent peu de problèmes aux villes, parce qu’elles en achètent très peu ou alors [parce qu’] il y a des alternatives européennes très valables. Par exemple, [c’est le cas lorsqu’on] parle d’instruments scientifiques», a-t-elle ajouté.
Mme Pilette souligne qu’au-delà des contrats municipaux, plusieurs villes en font beaucoup pour le développement économique dans le contexte de la guerre commerciale, afin d’aider les entreprises à trouver de nouveaux marchés.
Voyez les explications complètes dans la vidéo ci-dessus.