Menaces envers Trudeau et Legault: la poursuite souhaite que l'accusé reste détenu
Jean-François Desbiens | TVA Nouvelles
L'homme arrêté pour avoir proféré des menaces sur TikTok envers les premiers ministres François Legault et Justin Trudeau devra attendre à vendredi avant de savoir s'il sera remis en liberté en attendant son procès.
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Germain Lemay s'est présenté devant le tribunal, menottes aux poings, le bras droit recouvert d'un énorme bandage.
Lors de son arrestation chez lui à Hampden en Estrie il y a deux semaines, l'accusé de 30 ans avait été atteint par un tir policier.
Celui qui se qualifie de combattant de la liberté aurait publié 19 vidéos sur TikTok au cours des premières semaines de septembre.
Dans ces publications, il incite la population à se soulever contre le gouvernement, ses institutions et leurs représentants.
Une ordonnance de non-publication empêche d’en dévoiler le contenu, mais le ton utilisé démontre une certaine agressivité.
Quatre chefs d'accusation
Germain Lemay fait face à quatre chefs d'avoir proféré des menaces, notamment envers les premiers ministres François Legault et Justin Trudeau, les policiers et même des agents de la CNESST.
En lien avec ses événements, le suspect est aussi accusé de port d'arme dans un dessein dangereux et d'avoir braqué cette arme à feu sur un policier.
Le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) a été chargé de faire la lumière sur les circonstances de l'intervention.
Cet après-midi, la conjointe et l'ex-employeur de l'accusé ont assisté à son enquête sur remise en liberté.
Fernand Prévost, propriétaire d'une entreprise d'excavation de La Patrie, s'est engagé à l'héberger si jamais le juge devait consentir à le remettre en liberté.
Germain Lemay est en arrêt de travail à la suite d'un accident survenu en juin dernier.
La procureure aux poursuites criminelles, Geneviève Crépeau a plaidé que le profil de l'accusé de 30 ans, l'agressivité et la violence de ses propos militent en faveur de sa détention.
Le juge Paul Dunnigan de la Cour du Québec veut prendre le temps d'écouter les deux heures de contenu vidéo déposé en preuve, il rendra sa décision vendredi.