Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Menaces de tarifs douaniers: «L’imprévisibilité est la marque de commerce de Trump»

Partager

Agence QMI

2025-02-10T19:49:39Z
Partager

Des menaces de tarifs douaniers de 25% sur les exportations du Mexique et du Canada vers les États-Unis et maintenant, des tarifs sur l’acier et l’aluminium: le président américain Donald Trump n’a pas fini de jouer avec l’économie des autres pays.

• À lire aussi: Tarifs de 25%: «Cibler l’acier et l’aluminium est totalement infondé»

• À lire aussi: Voici pourquoi l'acier est au cœur d'une nouvelle guerre commerciale

• À lire aussi: Trump doit annoncer 25% de tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium de tous les pays

C'est du moins ce que constate le professeur de stratégie à la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval, Yan Cimon. «L’imprévisibilité est la marque de commerce» de Donald Trump, déclare-t-il en entrevue à TVA Nouvelles, lundi.

Depuis l’investiture du président américain, les tarifs douaniers sont au cœur de sa politique économique et diplomatique. S’il a accordé un sursis d’un mois pour les tarifs douaniers de 25% sur les exportations du Mexique et du Canada vers les États-Unis, voilà qu’il a confirmé dimanche son intention d'imposer des tarifs douaniers de 25% sur l’aluminium et l’acier.

Même avec le sursis de 30 jours sur les tarifs douaniers, «on est dans l’humeur du moment ici, malheureusement», précise M. Cimon. «Sa stratégie économique n’est pas une stratégie qui est de tisser des réseaux, de tisser des liens avec le reste du monde», poursuit-il.

Publicité

Pour le professeur de stratégie, M. Trump «travaille essentiellement pour satisfaire sa base et l’opinion des gens autour de lui qui n’ont pas nécessairement des visions économiques orthodoxes».

Si plusieurs sénateurs et représentants se disent inquiets de la situation, la plupart d’entre eux auraient une «peur de ne pas être loyal» en parlant contre les tarifs douaniers imposés par Donald Trump.

Le fait de renégocier hâtivement l’accord de libre-échange avant 2026, comme l’a souhaité le premier ministre François Legault, ne donnera pas «de gain à court terme objectif», mais cela pourrait être une «stratégie de négociation pour essayer de donner une victoire» à Donald Trump, selon Yan Cimon.

«On pourrait engager des discussions pour donner une victoire au président [...], mais son imprévisibilité fait que ça ne changerait pas grand-chose, déclare-t-il. Et ça pourrait venir mettre en question certains compromis qui bénéficient aux acteurs économiques des deux côtés de la frontière.»

D’autre part, le professeur de stratégie à l’Université Laval est d’avis que le Canada a «beaucoup plus à perdre dans une guerre commerciale contre les États-Unis» que son voisin américain.

«Malheureusement, on a beaucoup à perdre si le Canada ne prend pas des mesures de rétorsion importantes, soutient-il. Ça va simplement faire de l’incertitude une stratégie qui n’a pas de coût pour les États-Unis et ça vient nous pénaliser encore plus.»

Voyez l'entrevue complète avec Yan Cimon, ci-dessus.

Publicité
Publicité