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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Menaces de tarifs de Trump: Fréchette marche sur des œufs sur l’électricité

La ministre économique du gouvernement Legault refuse de s’avancer sur ce scénario

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Photo portrait de Francis Halin

Francis Halin

2025-01-16T22:28:12Z
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Alors que le premier ministre François Legault n’exclut pas de couper l’Hydro aux Américains pour répondre à Donald Trump, sa ministre de l’Énergie se montre plus prudente sur la question que son chef.

• À lire aussi: Legault n’exclut pas de couper l’Hydro aux Américains pour répondre à Trump 

• À lire aussi: Le dollar canadien pourrait chuter à 65 cents US avec des tarifs de 25%, prévient Desjardins 

Quand un journaliste lui a demandé, jeudi, en marge d’une allocution à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), si elle pouvait cesser d’exporter de l’électricité aux Américains en riposte, celle-ci a marché sur des œufs.

«Je ne m’avance pas sur le fait que l’on va la considérer, mais c’est une option», a répondu la ministre de l’Énergie.

«On ne veut pas étaler l’ensemble des mesures que l’on pourrait prendre avant que l’on soit devant une situation problématique», a-t-elle indiqué.

«Il y aura des représailles advenant qu’il y ait imposition de tarifs, mais la nature même de ces représailles est à définir», a-t-elle précisé.

Des manifestants qui craignent la privatisation d’Hydro-Québec ont accueilli le gratin d’affaires devant l’hôtel de Montréal, jeudi. Pierre-Guy Silvestre, économiste au SCFP, est contre le projet de loi 69. «On est contre la privatisation des actifs de distribution», dénonce-t-il
Des manifestants qui craignent la privatisation d’Hydro-Québec ont accueilli le gratin d’affaires devant l’hôtel de Montréal, jeudi. Pierre-Guy Silvestre, économiste au SCFP, est contre le projet de loi 69. «On est contre la privatisation des actifs de distribution», dénonce-t-il Photo Francis Halin

La veille, entourée des premiers ministres des provinces, François Legault avait dit ne rien exclure.

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«Actuellement, on n’exclut rien. Il y a plusieurs scénarios envisagés, mais on n’exclut rien», avait rétorqué le premier ministre à une question portant sur l’hydroélectricité du Québec comme levier de négociation.

Le PDG d’Hydro-Québec, Michael Sabia, était présent jeudi à la conférence de la CCMM. On le voit ici entouré de Jérôme Pécresse, PDG de Rio Tinto Aluminium, et d'Hélène Desmarais, coprésidente du conseil d'administration de Scale AI, et à sa droite, Bicha Ngo, PDG d'Investissement Québec.
Le PDG d’Hydro-Québec, Michael Sabia, était présent jeudi à la conférence de la CCMM. On le voit ici entouré de Jérôme Pécresse, PDG de Rio Tinto Aluminium, et d'Hélène Desmarais, coprésidente du conseil d'administration de Scale AI, et à sa droite, Bicha Ngo, PDG d'Investissement Québec. Photo Francis Halin
Pas de 51e État

Devant un gratin d’affaires, Christine Fréchette a rappelé, jeudi midi, que plus de 70% de nos exportations de marchandises vont aux États-Unis, ce qui représente 400 000 emplois ici, et que plus de 10 000 de nos entreprises y brassent des affaires.

«Notre plan A, ce n’est pas de devenir le 51e État des États-Unis, c’est d’éviter les tarifs douaniers», a martelé la ministre comme un slogan.

«Ce sont les Américains qui vont payer la plus grande part des tarifs, si tarifs il y a», a-t-elle insisté.

Le PDG de la CCMM, Michel Leblanc, s'est entretenu avec la ministre de l'Économie, Christine Fréchette.
Le PDG de la CCMM, Michel Leblanc, s'est entretenu avec la ministre de l'Économie, Christine Fréchette. Photo fournie par Olivier Samson Arcand - Cosmos Image
«Congé de compétitivité»

Au moment où les économistes de Desjardins estiment que l’imposition de tarifs douaniers de 25% pourrait faire baisser le taux de change du dollar canadien à un maigre 65 cents US, la ministre a insisté sur l’importance de rester productif.

«Advenant que la valeur du dollar baisse, il ne faudrait pas que ce soit une sorte de congé de compétitivité pour nos entreprises», a-t-elle illustré.

«On n’a pas besoin d’être aussi performant quand la valeur du dollar canadien diminue parce que le prix payé par l’Américain va être intéressant», a-t-elle conclu.

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