Menaces d’annexion du Canada: les Européens croyaient encore à une blague

Guillaume St-Pierre
Mélanie Joly croit que certains de ses homologues européens du G7, avant leur arrivée au Canada, ne prenaient pas au sérieux les menaces d’annexion du président américain Donald Trump, croyant à une blague.
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«Je pense que beaucoup de mes collègues qui sont venus ici pensaient que c’était encore une blague et que cela devait être pris avec humour», a affirmé la ministre des Affaires étrangères. «Mais je leur ai dit: ce n’est pas une blague. Les Canadiens sont un peuple fier, et vous êtes ici dans un pays souverain.»
Les ministres des Affaires étrangères de la France, du Royaume-Uni, des États-Unis, de l’Allemagne, de l’Italie et du Japon sont dans Charlevoix afin de participer à une réunion en prévision du G7 de Kananaskis en Alberta, en juin prochain.
Certains représentants européens ont offert un soutien symbolique au Canada, dont la souveraineté est attaquée depuis des mois par le président américain Donald Trump.
Mélanie Joly estime que la prudence de leur réaction s’expliquait surtout par le fait qu’ils ne jugeaient pas la question sérieuse.
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La ministre Joly affirme avoir soulevé la question de la souveraineté canadienne avec son homologue américain Marco Rubio.
«Je lui en parle chaque fois. J’ai dit au secrétaire que la souveraineté n’est pas négociable. Point final. Il n’y a pas de débat, il n’y a pas de discussion à avoir, il n’y a pas besoin d’en parler. Vous êtes ici, vous nous respectez, vous respectez notre souveraineté, vous êtes dans notre pays, vous respectez notre peuple. Point final», a soutenu Mme Joly, qui n’a toutefois pas voulu dire ce que son homologue lui avait répondu en retour.