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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Menace tarifaire: Rio Tinto maintiendra ses investissements de 2 G$ au Québec, dit Champagne

Photo Gabriel Côté
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Gabriel Côté

2025-02-24T20:48:23Z
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Rio Tinto maintiendra ses investissements de deux milliards de dollars sur cinq ans au Québec malgré les tarifs de 25% de Donald Trump sur l’aluminium, selon le ministre François-Philippe Champagne.

«Les investissements continuent», a affirmé lundi le ministre de l’Industrie, des Sciences et de l’Innovation, lors d’une mêlée de presse à Québec.

Les droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium entreront en vigueur le 12 mars, et ceux-ci pourraient totaliser 50% si tous les tarifs douaniers annoncés par la Maison-Blanche sont appliqués.

Même s’il convient que «les tarifs vont créer beaucoup d’incertitude au niveau de la chaîne d’approvisionnement», le ministre Champagne continue de répéter que le plan tarifaire de Donald Trump va nuire aux Américains, et «qu’il n’y a pas d’alumineries qui vont se déplacer».

«Vous savez, vous ne déplacerez pas la rivière Saguenay», a-t-il dit, le sourire en coin.

Pour l’heure, le ministre dit avoir reçu la semaine dernière la confirmation de Rio Tinto que ses investissements de deux milliards de dollars sur cinq ans au Saguenay, dont l’AP60 et Elysis, vont aller de l’avant.

«Vous avez vu des voix, même aux États-Unis, qui s’élèvent maintenant. Il y avait le PDG de Ford récemment qui disait que ça va créer un certain chaos dans les chaînes et certainement des coûts additionnels pour les consommateurs», a ajouté M. Champagne.

La demande est forte

Par ailleurs, la demande américaine pour de l’aluminium est si forte que les producteurs canadiens, comme Rio Tinto, continuent d’envoyer du métal aux États-Unis comme si de rien n’était, malgré la date butoir du 12 mars qui approche à grands pas.

«Fondamentalement, rien n’a changé puisque les tarifs commencent en mars», a déclaré le PDG de Rio Tinto, Jakob Stausholm, dans une entrevue à Bloomberg. «Bien sûr, les gens se demandent s’il y a moins ou plus d’aluminium canadien – devrions-nous envoyer plus d’aluminium en Europe plutôt qu’aux États-Unis.»

La réponse à cette question dépend de la manière dont les tarifs seront mis en œuvre, a ajouté M. Stausholm, en disant qu’il serait logique d’expédier des tonnes de métal ailleurs seulement dans le scénario «improbable» où le reste du monde, à l’exception du Canada, bénéficierait d’exemptions.

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