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L'article provient de TVA Nouvelles

Menace de grève durant le FEQ à la traverse Québec-Lévis

Photo d'archives, Dominique Lelièvre
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Photo portrait de Vincent Desbiens

Vincent Desbiens

2024-06-07T12:56:08Z
2024-06-07T18:47:05Z
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Les employés de la traverse Québec-Lévis pourraient déclencher des jours de grève pendant le Festival d’été de Québec (FEQ), s’ils n’arrivent pas à s’entendre avec leur employeur dans les prochaines semaines. 

Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis a envoyé un avis de grève au ministère du Travail. Elle compte faire usage de ce droit du 5 au 15 juillet, soit la période au cours de laquelle le FEQ bat son plein.

Sans convention collective depuis plus d’un an, les employés de la traverse Québec-Lévis se sont associés à ceux de Matane-Baie-Comeau-Godbout pour avoir plus de poids dans leurs négociations. Entre la Côte-Nord et le Bas-Saint-Laurent, les salariés sur la terre ferme entreraient en grève du 22 au 26 juillet alors que ceux qui naviguent le seraient plutôt du 29 juillet au 2 août.

«Le gouvernement a investi massivement dans les infrastructures et dans l’organisation de la Société des traversiers du Québec (STQ), ces dernières années. La classe ouvrière a droit à sa part du gâteau. Les besoins sont grands, donc on doit prévoir des moyens de pression à la hauteur, même si ça fait des mécontents», explique le porte-parole du regroupement syndical de 225 membres, Patrick St-Laurent.

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Photo Didier Debusschère
Photo Didier Debusschère

Une grève des travailleurs pendant le Festival d’été de Québec pourrait avoir des «conséquences importantes» sur l’efficacité des transports pendant l’évènement qui s’étire sur une dizaine de jours, puisque l’on observe une «hausse d’achalandage marquée» à la traverse interrives durant cette période.

«On se considère bon joueur, puisqu’on prévient presque un mois à l’avance. On espère que ça incitera la partie patronale à se mettre à la table pour qu’on trouve une solution», poursuit le porte-parole.

Rajustement urgent

La principale pierre d’achoppement dans le conflit de travail est au niveau salarial. Selon M. St-Laurent, une bonne partie des employés à quai et sur les navires gagnent «autour de 20$ de l’heure» pour leurs services.

«En 2024, ça n’a rien à voir avec ce qu’on peut trouver sur le marché, à la Garde côtière ou dans le transport maritime. On ne veut pas aller au-delà du prix du marché, on veut simplement un ajustement salarial pour pouvoir augmenter notre pouvoir de rétention et pour que nos membres soient reconnus à leur juste valeur.»

D’après Patrick St-Laurent, la STQ n’a aucun problème d’attraction» et réussit à trouver du personnel à chaque période d’embauche. Toutefois, il affirme que les nouveaux employés ont tendance à quitter le navire «en voyant leurs premiers chèques de paie».

Déception

Invitée à réagir à la situation par Le Journal, la Société des traversiers du Québec «trouve dommage» de voir ses employés annoncer des moyens de pression alors que la négociation se poursuit «selon le calendrier convenu entre les parties». Elle respecte toutefois le droit à la grève de ses salariés.

Par voie de communiqué, la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics affiliée à la CSN, Stéphanie Gratton, soutient plutôt que «l’employeur est récemment arrivé à la table de négociation avec de nouvelles demandes complètement farfelues qui émanent du Secrétariat du Conseil du trésor» et qui éloignent les deux parties d’un règlement rapide.

Selon Patrick St-Laurent, la STQ s’est fait tirer l’oreille pour «venir s’asseoir à la table» et semble «ne pas saisir l’urgence de régler le dossier» après environ 12 rencontres entre les deux camps.

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