Même si ce n’est pas une priorité, un Québec souverain serait «viable», selon Legault

Geneviève Lajoie
Même si ce n’est pas une priorité actuellement pour les Québécois, François Legault a admis mardi qu’un Québec souverain serait «viable».
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«Oui, ce serait viable. Il y aurait un gros défi financier évidemment, quand on regarde le niveau de péréquation qu’on reçoit actuellement, mais je pense que le Québec serait viable», a-t-il convenu, de passage en Gaspésie.
Le premier ministre sortant en prend pour preuve le niveau de richesse des Québécois. «Il y a un niveau de richesse, quand on se compare à la moyenne des pays dans le monde, qui est relativement élevé, même si on a encore un écart de richesse avec l’Ontario, malheureusement, qu’on est en train d’éliminer», a-t-il insisté.
Durant le premier débat, le péquiste Paul St-Pierre Plamondon a accusé le leader de la CAQ d’être le plus fédéraliste des chefs actuellement en lice pour le poste de premier ministre du Québec.
François Legault ne saisit pas l’objectif du chef du Parti Québécois. «J’ai de la misère à comprendre ce qu’il veut dire.»
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Viable, l’indépendance?
Le chef du Parti Québécois a beaucoup rigolé lorsqu’il a entendu cette déclaration de François Legault.
«Une journée François Legault dit, on a besoin du Canada, qu’on a besoin de l’argent du Canada... Et, le lendemain... [il dit autre chose]», a souligné Paul St-Pierre-Plamondon. «Évidemment que le Québec est viable.»
Le chef péquiste affirme que sa formation a fait les calculs qui prouvent cette viabilité dans son budget de l’an un qui devait être déposé durant cette campagne électorale.
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Or, ce document ne sera finalement pas rendu public d’ici le scrutin.
Le chef plaide que la crise inflationniste a bousculé les calculs effectués par le PQ lors de neuf derniers mois.
«Les chiffres ne sont plus adéquats», a-t-il convenu. «Mais, pour votre information, on a calculé 5,1 G$ juste en dédoublement de deux gouvernements qui font la même chose en même temps.»
– Avec la collaboration de Nicolas Lachance, Bureau parlementaire