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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Mélanie Joly convoque l’ambassadeur chinois concernant l’affaire Michael Chong

Photo d'archives, Agence QMI
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Raphaël Pirro

2023-05-04T18:34:33Z
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La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a convoqué l’ambassadeur chinois Cong Peiwu après les révélations voulant que le député conservateur Michael Chong et sa famille aient été victimes de tentatives d’intimidation par Pékin.

«À la lumière des faits révélés par le SCRS [Service canadien du renseignement de sécurité], j’ai donné à mon sous-ministre la directive de convoquer l’ambassadeur chinois. C’est ce qu’il fait au moment où on se parle», a-t-elle indiqué lors d’une réunion du comité des Affaires étrangères jeudi.

Tout comme Justin Trudeau et le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, la veille, Mme Joly a dit avoir appris les mesures prises contre M. Chong et sa famille de Hong Kong en même temps que le public, lundi, dans un article du Globe & Mail qui s’appuyait sur un rapport ultra-secret de 2021 et une source du SCRS.

Dans l’article, on affirme qu’un diplomate chinois du consulat de Toronto avait été affecté à la tâche.

Mme Joly a assuré que «toutes les options sont sur la table, incluant l’expulsion de diplomates», et que son ministère évaluait actuellement les risques associés à une mesure aussi forte.

Présent au comité, Michael Chong a réclamé le départ du diplomate en question cité dans l’article.

«Alors, pourquoi est-il toujours ici?, a -t-il demandé. Il bénéficie de l’immunité diplomatique. Il ne peut être poursuivi au criminel.»

Comme l’ont confirmé mercredi MM Trudeau et Chong, le député a reçu quelques formations de sécurité «générales» dans les deux dernières années, mais en aucun cas avait-il été informé des menaces qui planaient sur lui et sa famille.

L’opprobre de Pékin envers l’élu conservateur provient d’une motion que ce dernier avait fait adopter par le Parlement en 2021 pour qualifier de «génocide» le traitement de la minorité ouïghoure par le régime de Xi Jinping.

La motion avait reçu l’appui d’un nombre écrasant d’élus de tous les partis, mais le premier ministre et les ministres s’étaient abstenus.

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