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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Meilleur rendement et plus écologique: la Ferme VERTI fait le pari de l’hydroponie

Sarah Lussier et Dominic Martel, cofondateurs de la Ferme VERTI à Cap-Santé, qui se spécialise dans la culture hydroponique de fines herbes.
Sarah Lussier et Dominic Martel, cofondateurs de la Ferme VERTI à Cap-Santé, qui se spécialise dans la culture hydroponique de fines herbes. Crédit : Nicolas St-Pierre / Journal de Québec
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Nicolas St-Pierre

2025-02-01T05:00:00Z
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Un couple de Cap-Santé a décidé d’innover en misant sur l’agriculture verticale hydroponique pour améliorer son rendement, tout en minimisant son empreinte écologique. Malgré quelques difficultés au départ, le pari s’avère bénéfique aujourd’hui.

C’est dans une étable entièrement revampée de l’intérieur que Sarah Lussier et Dominic Martel ont fondé la Ferme VERTI en 2020. Ces derniers se spécialisent dans les fines herbes, soit le basilic, la menthe, la coriandre, la ciboulette, l’aneth et le persil, qui ne contiennent ni OGM ni pesticides.

C’est dans une étable entièrement rénovée que le couple a fondé la Ferme VERTI en 2020.
C’est dans une étable entièrement rénovée que le couple a fondé la Ferme VERTI en 2020. Crédit : Nicolas St-Pierre / Journal de Québec

Le couple utilise la culture hydroponique, une méthode toujours peu exploitée au Québec, qui consiste à faire pousser des plants dans l'eau qui circule en boucle, permettant notamment de limiter les quantités requises.

Les plants sont donc placés dans un milieu de croissance, puis alimentés avec une solution nutritive, tout ça verticalement pour maximiser l’espace.

Crédit : Nicolas St-Pierre / Journal de Québec
Crédit : Nicolas St-Pierre / Journal de Québec

«Ce qui est le fun, c’est que même si les conditions ne sont pas favorables, on peut continuer à produire quand même et, contrairement aux champs, nous, on est capables de produire à l’année», souligne la cofondatrice, Sarah Lussier.

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«C’est vraiment l’avenir comme technique, surtout en considérant que les phénomènes climatiques sont de plus en plus fréquents. L’environnement est d’ailleurs au cœur de tout ce qu’on fait», a-t-elle renchéri.

La localité

Le couple explique qu’il réussit à tirer son épingle du jeu «en offrant des produits plus frais en raison de la localisation», tout en composant avec «la fausse croyance que les produits locaux sont nécessairement plus chers».

«Nos compétiteurs sont en République, au Mexique ou en Californie. Avec tout le transport et le temps passé dans les entrepôts où la température n’est pas faite pour des plantes, c’est normal que les produits périssent plus rapidement», explique Sarah Lussier.

«On ne le voit pas nécessairement comme consommateurs, mais ça arrive souvent que des produits arrivent déjà périmés. En encourageant un produit local, on diminue les GES, l’exploitation de gens dans d’autres pays, et le client est gagnant parce que les produits restent beaux plus longtemps, pour un prix semblable», ajoute-t-elle.

L’entreprise se spécialise dans les fines herbes, comme le basilic, la menthe, la coriandre, la ciboulette, l’aneth et le persil, qui sont toutes exemptes d’OGM et de pesticides.
L’entreprise se spécialise dans les fines herbes, comme le basilic, la menthe, la coriandre, la ciboulette, l’aneth et le persil, qui sont toutes exemptes d’OGM et de pesticides. Crédit : Nicolas St-Pierre / Journal de Québec

Ils fournissent d’ailleurs une dizaine d’épiceries de Québec, dont certains IGA des Sources, le Supermarché Metro Ferland, ainsi que quelques restaurants, dont ceux du Groupe la Tanière.

2025, une année charnière

Le couple prévoit prendre de l’expansion dès cette année afin de pallier la demande et se dit en discussion avec une bannière afin de vendre ses produits à plus grande échelle.

«Présentement, on est rendus à la capacité de production maximale et on a une liste d’attente d’épiceries qui aimeraient avoir nos produits.»

«La demande est là du côté de nos clients, comme nos produits se vendent bien et qu’ils se gardent longtemps, mais ils ne peuvent pas commander plus en raison d’une réglementation. En ayant une entente avec une bannière, ça justifierait notre expansion. Ça reste un beau problème», a conclu la cofondatrice.

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