Médicaments trop chers: «J’ai un cancer du sang et j'ai arrêté la moitié de ma médication», témoigne une auditrice de QUB

Samuel Roberge
Plusieurs Québécois ont de la difficulté à payer leurs médicaments au point où certains doivent sauter des doses ou carrément arrêter de prendre leur médication parce qu’ils n’en ont pas les moyens, alerte l’Union des consommateurs.
«Il y a des gens qui arrivent carrément à la pharmacie, commandent leurs médicaments puis quand va arriver la facture et la contribution qu'ils doivent verser, laissent les médicaments sur le comptoir et repartent», rapporte Maxime Dorais, codirecteur général à l’Union des consommateurs, en entrevue au micro d’Isabelle Maréchal, à QUB radio et télé, diffusée simultanément au 99,5 FM Montréal.
Cette réalité pousse parfois certaines personnes à modifier elles-mêmes leur traitement, par exemple en prenant des doses réduites pour faire durer leur prescription plus longtemps. Or, cela peut nuire grandement à l’efficacité du médicament, car en matière de posologie, le respect du dosage est essentiel.
«On le voit par exemple dans des maladies comme le diabète où la régularité et se conformer à sa prescription, c'est très important pour éviter que l'état s'aggrave», explique M. Dorais.
C’est d’ailleurs le cas d’une auditrice de QUB qui dit être atteinte d’un cancer du sang.
«J'ai un cancer du sang et je prenais des pilules de chimiothérapie et je les ai arrêtées. J'ai arrêté la moitié de ma médication», confie la dame qui s’est présentée sous le nom de Linda.
«Moi, c'est la franchise des assurances. L'année passée, je suis allée chercher ma médication et quand je suis arrivée pour payer, j'avais vraiment fait le saut. J'en ai parlé avec mon pharmacien, ajoute-t-elle. «J'ai arrêté mes pilules de chimiothérapie. J'ai pris une autre alternative gratuite.»
Découvrez l’intégralité de l’entrevue dans les extraits vidéo et sonore ci-haut.