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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Médiation au RTC: «C’est plus lent que ce que j’aurais souhaité», dit le ministre Boulet

Le ministre Jean Boulet a été accueilli par un bruyant comité de plusieurs dizaines de syndiqués jeudi matin

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Photo portrait de Dominique Lelièvre

Dominique Lelièvre

2025-07-10T16:23:17Z
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Interpellé par des syndiqués du RTC, le ministre du Travail Jean Boulet a déploré jeudi matin les conséquences importantes de la grève sur la population, tout en appelant à une résolution du conflit «le plus rapidement possible».

«Évidemment, il y a un processus de médiation. Le dialogue est maintenu. On fait des progrès. C’est plus lent que ce que j’aurais anticipé, mais il faut trouver une voie de sortie et j’espère qu’on va pouvoir le faire le plus rapidement possible», a déclaré le ministre Jean Boulet.

Ce dernier s’était déplacé dans une caserne de pompiers de la Ville de Québec pour une tout autre annonce au sujet de la sécurité des travailleurs. Or, le hasard a voulu que cette activité de presse se déroule à deux pas du siège social du Réseau de transport de la Capitale (RTC).

Le député a été accueilli par un bruyant comité de plusieurs dizaines de personnes associées au Syndicat des salariés d’entretien du RTC, dont la grève paralyse les bus à Québec depuis vendredi dernier.

Photo Dominique Lelièvre
Photo Dominique Lelièvre

Insatisfait

«Ce qui me rend le plus insatisfait, c’est les impacts sur la population et je trouve que c’est dommage pour la Ville de Québec, un conflit de travail. C’est ça qui me rend le plus impatient. Pour le reste, il faut que je fasse confiance aux parties et il faut que je leur rappelle leur sens des responsabilités. Les parties doivent à la population un règlement diligent», a-t-il affirmé.

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«C’est des personnes qui travaillent, c’est des personnes qui sont des proches aidantes, des personnes qui doivent recevoir des traitements médicaux, qui veulent participer à la vie sociale et économique de Québec qui sont privées de leur droit à une certaine mobilité. Ça, ça me préoccupe», soutient-il.

Le ministre a expliqué qu’il allait justement rencontrer plus tard en après-midi des représentants du RTC et du syndicat. La journée de jeudi marque d’ailleurs la reprise des négociations entre les deux parties.

«On va discuter des enjeux, on va discuter du processus, de la médiation, de leur participation raisonnée à ce processus-là et des étapes à venir», a-t-il précisé.

Loi 89

Le ministre Boulet a une fois de plus soulevé le nombre de grèves record qu’il y a eu au Québec en 2024. Il fait le pari que son controversé projet de loi 89, qui entrera en vigueur à l’automne, permettra de corriger le tir.

Celle-ci donnera des leviers supplémentaires au gouvernement pour maintenir certains services à la population et mettre fin exceptionnellement à des arrêts de travail.

Faisant également allusion aux négociations entre la Société de transport de Montréal (STM) et ses employés, M. Boulet a laissé savoir: «moi, je suis un partisan de “il faut y aller étape par étape.” On n’exclut rien à ce stade-ci. Tout ce qui nous préoccupe et qui nous guide, c’est le bien-être de la population dans des conflits de travail qui débordent malheureusement.»

Rappelons que la grève d’une durée de 10 jours qui paralyse le RTC doit prendre fin au plus tard dimanche. Les travailleurs à l’entretien sont sans convention collective depuis septembre 2024.

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