«Mean Girls»: la comédie musicale débarque à Montréal cette semaine


Bruno Lapointe
Maya Petropoulos a toujours rêvé d’incarner Regina George, personnage emblématique de la comédie musicale Mean Girls. Mais elle a longtemps cru que ce rêve était hors de portée. «Je ne suis pas très grande, j’ai les cheveux bruns et je suis d’origine grecque et libanaise, alors les gens riaient de moi», confie-t-elle. Mais ils ne rient plus: la jeune femme a décroché le rôle dans la tournée nord-américaine qui s’arrête à Montréal cette semaine.
Les photos de production fournies pour illustrer cet article en témoignent: Maya Petropoulos incarne une Regina George bien différente de ce à quoi les fans de Mean Girls sont habitués. Et c’est avec la plus grande des fiertés que l’actrice américaine acquiesce au bout du fil.
«Dès le départ, on m’a encouragée à apporter mon essence et mon héritage culturel au personnage; il n’a jamais été question que je change quoi que ce soit à mon apparence pour incarner Regina George. Et je trouve extraordinaire que des jeunes filles et des femmes qui me ressemblent puissent se reconnaître en me voyant dans le spectacle, qu’elles réalisent qu’elles ont aussi leur place sur scène», confie celle qui a déjà plus de 400 représentations de Mean Girls à son actif.
Lancé il y a un peu plus de 20 ans, le film Mean Girls (ou Méchantes ados, dans sa version québécoise) a marqué au fer rouge une génération entière qui s’en est approprié le jargon et les citations. L’œuvre a rallié encore plus de membres à son culte en 2018, lorsqu’elle a fait le saut vers les planches de Broadway, portée cette fois-ci par la plume de Tina Fey.
Les «plastiques» imposent leur loi
L’intrigue est toutefois demeurée identique: on y suit une adolescente élevée en Afrique qui débarque pour la première fois dans une école américaine. Sur place, elle se frottera à Regina George et sa bande de «plastiques», des étudiantes populaires, mais ô combien superficielles et mesquines, faisant leur loi auprès de leurs pairs.
«J’ai vu Mean Girls pour la première fois alors que j’étais très – peut-être trop – jeune; c’est le film qu’on regardait à tous les partys pyjamas entre copines, et je l’adorais. Mais c’est quand j’ai finalement vu la comédie musicale, sur Broadway, que j’ai découvert que je voulais jouer Regina George. C’est un des personnages les plus iconiques de notre époque», confie Maya Petropoulos.
Si l’étiquette de «vilaine» lui a évidemment été apposée en raison de son rôle dans l’intrigue, le personnage de Regina George demeure plus nuancé dans l’œil de Maya Petropoulos.
«Les gens adorent la détester, mais elle n’est pas la seule à commettre des gestes répréhensibles dans le spectacle. C’est une adolescente qui veut être vue – et reconnue – et qui fait des erreurs en cours de route. Mais ça nous est tous arrivé, non?» explique-t-elle.
- La comédie musicale Mean Girls sera présentée du 22 au 27 avril à la Place des arts de Montréal. Les représentations sont en anglais.