McDavid et la loi de la perfection

Depuis son tout jeune âge, Connor McDavid doit être parfait au hockey. 

Il a repoussé les limites du possible. Jamais un joueur n’a été aussi rapide sur une patinoire. Jamais un joueur n’a fait des jeux à une si grande vitesse et avec autant d’agilité.

Cependant, on continue de lui demander encore et toujours la perfection. C’était le cas quand il avait 15, 20 et maintenant 28 ans.

Selon moi, c’est peut-être un peu à l’image de nous les parents qui voulons voir nos enfants exceller à l’école ou dans le sport. Et ne vous trompez pas, je m’inclus dans cette affirmation.

C’est comme si année après année, McDavid obtient 97 % dans son bulletin scolaire, mais on a tendance à concentrer notre attention sur les 3 % restants pour lui permettre d’atteindre 100 %. Et ce 3 % pour McDavid, c’est la coupe Stanley. Pourtant, il était à une victoire d’y parvenir l’an passé.

Dans le cas de McDavid, la perfection ne sera jamais atteinte tant et aussi longtemps qu’il ne gagnera pas la coupe Stanley. Parlez-en à Mario Lemieux, Alexander Ovechkin et Steve Yzerman qui ont vécu longtemps avec cette réalité cruelle.

Pourtant, malgré les attentes gigantesques à son endroit, McDavid est toujours parvenu à atteindre les plus hauts sommets.

Il a remporté le Championnat du monde junior, cinq fois le trophée Art-Ross, trois trophées Hart et un trophée Maurice-Richard. Également, McDavid a récolté 100 points ou plus dans huit de ses 10 premières saisons.

Cette année, le numéro 97 des Oilers est aussi devenu le quatrième plus rapide (659 parties) dans l’histoire de la LNH à atteindre le plateau des 1000 points. Bref, s’il évite les blessures, McDavid terminera sa carrière avec 2000 points, un exploit que seul Wayne Gretkzy est parvenu à atteindre.

En séries, McDavid offre toujours de grandes performances. C’est 143 points en 90 parties éliminatoires et un trophée Conn-Smythe. Sa moyenne de points par match (1,59) est d’ailleurs la troisième plus élevée dans l’histoire des séries derrière Gretzky (1,84) et Lemieux (1,61). McDavid est aussi devenu le deuxième joueur en séries à atteindre le plus rapidement (90 parties) les 100 passes. Seulement Gretzky a fait mieux (70 parties).

Et n’oublions pas son but en prolongation à la Confrontation des 4 Nations contre les États-Unis. Il s’agit d’un autre exemple des capacités de McDavid de s’élever parmi les plus grands dans des matchs d’une grande importance.

Bref, McDavid est un premier de classe. Un joueur surdoué comme il se fait très rarement. Il ne lui manque que le trophée ultime pour qu’on lui foutre la paix pour le reste de sa vie.