Mboko a contribué à une édition mémorable
Le record d’assistance a été fracassé et atteint 287 329 spectateurs

Dave Lévesque
On pourra dire beaucoup de choses sur l’édition 2025 de l’Omnium Banque Nationale, mais rien n’aura plus d’impact que le nom de Victoria Mboko.
Avant même de fouler le terrain du Stade IGA pour affronter Naomi Osaka en finale, la jeune sensation a monopolisé une large portion du bilan de fin de tournoi de la directrice générale Valérie Tétreault, jeudi après-midi.
«C’est une super belle édition, s’est-elle exclamée. On voulait qu’elle soit mémorable parce que le tournoi entrait dans une nouvelle ère avec le nouveau format et on va se souvenir longtemps de l’édition 2025.
«Les joueuses canadiennes sont probablement responsables d’une grande part du succès qu’on a eu, en commençant par Vickie Mboko. Le public a appris à la découvrir et la connaître, et elle est devenue une chouchou. La bonne nouvelle, c’est qu’avec ses 18 ans, elle va venir souvent. C’est le début d’une belle histoire.»
Les frissons procurés par le beau parcours jusqu’en finale de Mboko nous ont presque fait oublier une autre belle histoire en début de tournoi, soit la retraite d’Eugenie Bouchard.
«Ç’a été spécial, ce qu’on a vécu avec elle, a soutenu Valérie Tétreault. Non seulement une victoire surprise, mais aussi un gros match contre Belinda Bencic. Elle a été touchée par l’amour qu’elle a reçu par les gens d’ici.»
Impressionnée
Valérie Tétreault gravite dans le milieu du tennis depuis très longtemps, il en faut donc probablement beaucoup pour l’étonner, mais Mboko y est parvenue.
«L’ancienne joueuse en moi est vraiment impressionnée par son calibre de jeu et par sa manière de gérer ce qu’elle a eu à gérer sur le terrain. Elle n’a que 18 ans, mais elle croit en elle. Elle a la tête d’une championne et ça promet pour la carrière qui l’attend.»
La directrice du tournoi montréalais a raconté que Mboko s’intéressait déjà à la façon dont Eugenie Bouchard et Bianca Andreescu avaient géré leur succès dans un tournoi du Grand Chelem dans le passé.
«Le fait qu’elle pose ces questions, ça en dit long sur ses intentions, elle veut être première mondiale. Ça en dit beaucoup sur sa maturité. C’est assez incroyable de penser qu’elle a commencé l’année 350e.»
Et pourtant, Valérie Tétreault assure que Mboko faisait partie d’un groupe de quatre joueuses qu’elle surveillait de près et qui incluait Bouchard, Andreescu et Leylah Fernandez.
Record
Avec un format étendu à 12 jours et 96 places, le tournoi a pris de l’expansion et a battu un nouveau record.
«C’était un défi de taille d’avoir six séances de plus à remplir, a admis Tétreault. Notre projection à l’heure actuelle est quelques personnes de plus que 287 000 spectateurs.
«On bat largement le record établi en 2022 avec 237 000 spectateurs (237 329). Je suis encore plus fière que ce record soit battu pendant une édition féminine. Ça démontre que le mouvement pour le sport féminin est bel et bien présent et Montréal est prêt à le soutenir.»
Il n’en a même pas été question, mais cette année, la météo n’a pas joué de rôle majeur avec seulement deux courtes interruptions en raison de la pluie.
Ajustements à faire
Ce nouveau format de tournoi est venu avec des doutes et des critiques, et Valérie Tétreault reconnaît que certains ajustements seront nécessaires.
«En général, je crois que c’est un assez bon modèle. Dans l’ancien format, dès qu’il pleuvait, ça met une pression énorme sur l’horaire et en fin de compte, ce sont les joueuses qui en subissent les conséquences.»
Cela dit, il y a des chevauchements entre le tournoi de Washington, qui précède celui de Montréal, et celui de Cincinnati, qui lui succède, et c’est une situation qui devra être évaluée.
«Il y a un travail à faire dans les prochaines semaines avec la WTA, mais aussi avec les organisateurs des tournois de Washington et Cincinnati. Il faut jouer Cincinnati au complet avant de tirer des conclusions.»