Mauvais diagnostic de SLA: un homme pensait qu’il allait mourir
Agence QMI
Un homme de Terrebonne pensait qu’il ne lui restait que quelques mois à vivre après avoir reçu un diagnostic de sclérose latérale amyotrophique (SLA), avant d’apprendre lors d’examens plus approfondis que son neurologue s’était trompé.
Laflèche Bourget a commencé à rencontrer des difficultés à bouger son bras gauche en 2013 et a décidé de consulter un spécialiste pour comprendre ce qui se passait.
Il a alors reçu le diagnostic de cette maladie dégénérative qui détruit les cellules nerveuses du corps et atrophie les muscles.
«Il m’avait dit qu’il me restait entre six mois et trois ans», a raconté M. Bourget en entrevue à TVA Nouvelles, lundi.
«J’avais demandé à ce neurologue s’il pouvait s’être trompé et il a dit: à 98%, c’est ça que tu as, je ne me suis jamais trompé. Mais moi, le 2%, ce qui m’est venu en tête à ce moment-là [c’est que] ce n’est pas beaucoup. Le 2%, c’était à moi», a-t-il admis.
Quatre ans après ce faux diagnostic, il a été reçu à l’Institut-hôpital neurologique de Montréal, où la neurologue et directrice de la clinique de sclérose latérale du Neuro, la Dre Angela Genge, a mentionné qu’elle avait un doute.
«Quand nous avons un patient qui est référé avec le diagnostic de SLA, c’est très, très important que l’on cherche l’autre possibilité», a-t-elle indiqué, expliquant qu’il est fréquent qu’une personne ayant reçu un diagnostic de SLA ait une autre maladie.
M. Bourget est finalement atteint de la neuropathie motrice multifocale, une maladie qui atteint la gaine protectrice des fibres nerveuses. Il reçoit chaque semaine un traitement grâce aux dons de sang.
«C’est sûr que j’avais pris des dispositions suite au diagnostic, mais là, ça a tout changé, je suis revenu à la normale», a-t-il témoigné, invitant les Québécois qui le peuvent à faire don de leur sang.