Maudit hiver... vraiment?


Karine Gagnon
Avec ce qui se brasse au sud de notre frontière, le moment est bien choisi pour réfléchir à nos atouts et se concentrer sur ce qui caractérise notre culture et notre identité. Et l’hiver, n’en déplaise aux hivernophobes, en fait grandement partie.
Il faut dire que ces derniers jours, dame Nature n’a pas ménagé les Québécois et ne leur a pas donné le goût d’apprécier l’hiver. À Montréal, deux tempêtes ont laissé une quantité de neige jamais vue depuis 127 ans. Québec et l’est du Québec y ont goûté aussi.
En dehors de ces épisodes intenses, cependant, l’hiver offre de nombreux moments de bonheur et d’événements agréables, comme des carnavals et une multitude de sports et d’activités extérieures, à qui sait s’en saisir.
Indice de bonheur
Le regretté géographe et penseur Louis-Edmond Hamelin, inventeur du mot nordicité et de centaines de mots associés à l’hiver et au Nord, disait qu’il valait mieux apprendre à aimer l’hiver pour que notre indice de bonheur en soit rehaussé.
Il n’y a pas grand-chose d’aussi agréable qu’une marche hivernale dans le bois ou dans le Vieux-Québec.
Le Québec a aussi commencé à comprendre, il y a quelques années, que le tourisme hivernal était des plus intéressants. Il y a encore tant à développer.
Québec a d’ailleurs été citée par le magazine Vogue, en décembre dernier, comme étant l’une des meilleures destinations où passer les vacances d’hiver. Son ambiance festive et ses installations uniques lui permettent de se distinguer.
À Montréal, on compte désormais quelques terrasses chauffantes magnifiques à l’extérieur. Il en faudrait encore plus, comme dans les pays scandinaves.
Sur nos écrans
On aurait aussi tout avantage à mieux intégrer l’hiver dans nos produits culturels. Les séries et films norvégiens se passent très souvent dans le froid et la neige. C’est magnifique et très distinctif.
Et savez-vous quoi? Ils ont des systèmes de transport en commun qui fonctionnent aussi l’hiver, comme le fera le tramway de Québec, et comme devrait le faire le REM à Montréal, si on finit par terminer la période de rodage.