Matthew Schaefer: «S’il pleut, ça sera ma mère qui pleure»
Sa mère Jennifer est décédée du cancer il y a 16 mois

Dave Lévesque
LOS ANGELES | Si Caleb Desnoyers est venu au repêchage avec sa garde rapprochée, Matthew Schaefer traîne son clan dans sa tête.
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L’histoire du défenseur est désormais bien connue. Sa mère Jennifer est décédée il y a 16 mois après une courageuse bataille contre le cancer du sein. Trois mois plus tôt, sa mère de pension décédait dans un accident de la route.
«Évidemment, j’aimerais qu’elle soit présente, a reconnu le jeune homme lors d’une rencontre avec les médias, jeudi matin. C’est probablement la seule chose à laquelle je vais penser quand je vais entendre mon nom.
«Je sais qu’elle va sourire en me regardant. Mon père et mon frère vont sûrement essuyer quelques larmes, et moi aussi», admet celui qui devrait être choisi au premier rang par les Islanders.

Heureuse
Si vous avez un ado à la maison, vous savez que lui faire parler de ses émotions est un exercice périlleux. Heureusement, Schaefer est l’exception qui confirme la règle. Il parle abondamment et sans retenue.
«Je crois qu’elle serait très heureuse et qu’elle pleurerait aussi», a avancé le jeune homme, qui aura 18 ans le 5 septembre.
«Peut-être que s’il commence à pleuvoir demain [vendredi], ça sera elle. Elle aurait certainement versé des larmes de joie», assure-t-il, l’émotion dans la voix.
Puis, il se lance dans une envolée déjà plusieurs fois entendue au sujet de ces fois où Jennifer Schaefer s’habillait en gardienne pour lui permettre de pratiquer ses lancers.
Avec Giordano
Schaefer est un défenseur à caractère défensif qui a certaines aptitudes pour appuyer l’attaque. Pour trouver le bon équilibre, il aura droit à une classe de maître cet été puisqu’il s’entraînera avec Mark Giordano, un défenseur qui n’a jamais été repêché et qui a connu une carrière très respectable de 1148 matchs répartis sur 18 saisons.
C’est par l’entremise de son entraîneur personnel que le jeune homme peut croiser le chemin de celui qui a pris sa retraite il y a un an.
«Il est très attentionné, il y a beaucoup de réflexion derrière chacun de ses exercices. C’est une personne géniale qui veut que j’excelle, alors il me pousse constamment à bloquer plus de tirs.
«Il me donne aussi beaucoup de conseils, il partage avec moi son expérience et ses connaissances. Et parfois, il me fait mal paraître quand il me déborde avec la rondelle», admet-il en riant.
Ce n’est pas une vilaine idée de couvrir tous les aspects du jeu parce que Schaefer a de grandes ambitions.
«Je veux que mon jeu soit complet comme celui de Cale Makar. Je veux être le défenseur qui ferme le jeu en zone défensive et je veux être dominant en zone offensive. Il y a beaucoup de choses à améliorer.»