Zuccarello, un cerveau rapide !
Martin St-Louis n’est pas surpris des succès que connaît le petit Norvégien avec la formation du Minnesota


Jean-François Chaumont
Il y a des joueurs qui semblent vieillir moins rapidement que d’autres. Mats Zuccarello fait partie de cette rare catégorie. À 34 ans, le Norvégien a connu la meilleure saison de sa carrière avec 79 points, dont 24 buts, en 70 matchs avec le Wild lors de la précédente campagne.
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Maintenant âgé de 35 ans, le petit ailier droit n’a toujours pas montré un signe de ralentissement en ce jeune début de saison. Avant la visite du Wild au Centre Bell,mardi, il avait déjà inscrit son nom à 10 reprises (4 buts, 6 passes) sur la feuille de pointage en seulement cinq rencontres.
Dans le vestiaire de l’équipe adverse, Zuccarello a offert une réponse des plus génériques pour décrire ses succès.
« Parfois, ça va bien. Parfois, la rondelle rentre dans le filet. D’autres fois, ça ne rentre pas. Je ne sais pas. Je n’ai pas une bonne réponse. »
Après cette affirmation, formulée avec un sourire au visage, le numéro 36 du club du Minnesota a reformulé sa pensée en pensant à l’un de ses anciens coéquipiers avec les Rangers de New York.
« Je n’ai pas une recette spéciale, a-t-il répliqué. Je cherche à avoir du plaisir. J’ai joué avec “Marty” [Martin St-Louis] et je me souviens qu’il avait toujours du plaisir lors des entraînements et à l’extérieur de la glace. Même à un âge plus avancé, il s’amusait autant qu’un jeune. Je veux calquer ce modèle. »
Pas le plus rapide
Zuccarello et St-Louis ont partagé le même vestiaire à Manhattan pour la fin de la saison 2013-2014 et celle de 2014-2015. L’entraîneur-chef du Canadien a lié l’impact de Zuccarello avec le Wild à son intelligence sur la glace.
« Mats a fait son entrée tardivement dans la LNH, a rappelé St-Louis. Je ne suis pas surpris de ses succès. Il est un joueur très intelligent et il travaille fort. Il était un coéquipier agréable en plus d’être un bon joueur. Je le trouvais drôle aussi. »
« Il est maintenant dans la mi-trentaine, mais sa plus grande force est son cerveau. Tu peux t’en servir longtemps. Au niveau de la vitesse, il ne ralentit pas. De toute façon, il ne s’est jamais servi de la rapidité de ses pieds, mais plus de la rapidité de son cerveau. »
À sa sortie d’un entraînement optionnel sur la glace du Centre Bell, Zuccarello a parlé de son ancien coéquipier comme étant un professeur dans l’âme.
« Oui, je pouvais l’imaginer dans ce rôle. Martin connaît son hockey. Il est aussi un bon enseignant. C’est en lui. Quand je jouais avec lui, je me disais qu’il allait devenir entraîneur. »
De la passion
Zuccarello a aussi insisté sur la notion de la passion. C’est probablement l’ingrédient le plus essentiel à sa fameuse recette inconnue.
« C’est vrai que tu as besoin de passion. J’aime me retrouver dans le vestiaire, parler avec mes coéquipiers et avoir du plaisir. On joue un jeu. Le hockey peut devenir très sérieux avec de nombreuses attentes. Mais tu dois aussi apprendre à relaxer et à t’amuser. »
Sur le strict plan hockey, Zuccarello a aussi profité de l’arrivée de Kirill Kaprizov à St. Paul.- Après une première saison de 37 points en 65 parties avec le Wild en 2019-2020, le natif d’Oslo a atteint un rythme de production d’un peu plus d’un point par match lors des deux dernières campagnes (114 points en 112 matchs), les deux avec le Russe.
« On me pose souvent cette question [sur sa complicité avec Kaprizov], a répondu Zuccarello. Nous sommes de bons amis, nous aimons jouer ensemble. Je n’ai pas une bonne réponse. Parfois, ça clique avec un joueur. C’est le cas avec lui. »