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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Mathieu Olivier a complètement changé la trajectoire de la concession du Phœnix de Sherbrooke

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Photo portrait de Kevin Dubé

Kevin Dubé

2025-03-06T00:00:00Z
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Mathieu Olivier n’a joué qu’une seule saison avec le Phœnix de Sherbrooke, mais son impact se fait encore sentir, sept ans plus tard.  

À l’été 2017, le directeur général du Phoenix, Jocelyn Thibault, faisait un constat brutal: après cinq ans d’existence, la nouvelle concession de l’Estrie «n’allait nulle part en termes de culture».

L’équipe avait raté les séries à deux reprises, puis avait été éliminée en première ronde lors des trois autres. L’organisation était donc à la recherche d’un vétéran pouvant aider à bâtir cette culture gagnante et aider les jeunes joueurs de l’équipe, dont la recrue Samuel Poulin, à apprendre à gagner.

«On avait entendu de bonnes choses sur Mathieu, se remémore Thibault. On avait besoin d’un grand frère dans le vestiaire pour donner le ton. Et Martin [Mondou, le directeur général des Cataractes de Shawinigan] me l’a fait payer!», rigole-t-il.

Le prix avait effectivement été fixé à un choix de deuxième ronde. Un prix élevé, certes, pour un joueur qui avait passé les quatre premières saisons de sa carrière dans des rôles de soutien.

Mondou, qui l’avait acquis de Moncton deux ans auparavant pour un choix de troisième tour, savait pertinemment ce qu’Olivier pouvait apporter à un vestiaire, au-delà des statistiques individuelles.

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«Avec nous, il a été exceptionnel, se remémore Mondou. Il s’est bien développé et c’est en raison de son éthique de travail irréprochable. Les gars qui percent ont tous quelque chose de spécial. Dans le cas de Mathieu, c’est un gars qui a toujours été dédié à 100%.»

MARTIN ALARIE/AGENCE QMI
MARTIN ALARIE/AGENCE QMI

Un impact immédiat

Ce choix de deuxième tour, payé par le Phoenix, en aura finalement valu la peine.

«Il a été tout ce qu’on espérait; même plus. Sa façon de s’entraîner et de se préparer, il a non seulement gagné le respect de ses coéquipiers mais, en plus, il imposait ce respect sur la glace. Il avait une prestance.»

Thibault ne peut d’ailleurs s’empêcher de revêtir son ancien veston de patron de Hockey Québec en parlant d’Olivier. À une époque où on remet en question la nécessité de regrouper l’élite à un trop jeune âge, au Québec, le robuste attaquant des Blue Jackets vient donner raison à cette théorie.

«Il est l’exemple parfait pour tous les jeunes joueurs de hockey, ou athlètes en général, qui veulent réussir.»

Accepter son rôle

Martin Mondou en rajoute: dans son exemple, il démontre que ce n’est pas qu’avec les buts et les passes qu’un jeune parviendra aux plus hauts sommets.

«Mathieu Olivier a toujours compris son rôle, et ça, c’est une rareté. Des gars avec des habiletés, il y en a plein. Des gars qui jouent comme Math, il y en a moins. Il a été capable de prendre ce qu’il avait comme atouts et d’en faire la meilleure version de lui-même.»

Une version qui touchera maintenant 18 M$ au cours des six prochaines saisons.

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