Matchs sans bruit à l’Académie Saint-Louis: la directrice générale invite Marchand à soutenir l’école


Nicolas St-Pierre
Le conflit se poursuit du côté de l’Académie Saint-Louis alors que la directrice générale invite maintenant le maire de Québec, Bruno Marchand, à soutenir l’école «face aux réticences de quelques résidents» qui réclament un référendum pour maintenir le statu quo qui force les jeunes sportifs à jouer en silence.
«Vous avez souvent exprimé l’importance de faire les choses autrement, d’oser, de bâtir une ville qui se distingue par son audace. Il est temps de donner à nos jeunes et à leurs familles la conviction qu’il est encore possible de se mobiliser pour le bien collectif», a évoqué Ann Webber dans une lettre ouverte.
Rappelons que l’ASL demande une modification du zonage afin de retirer un vieux règlement interdisant l’annonceur maison, la musique et les objets bruyants lors des 15 matchs de football à domicile, répartis sur neuf jours et qui se terminent au plus tard à 21h.
«Pour construire une société plus harmonieuse, seulement quelques jours de matchs avec du son ne devraient pas être un obstacle insurmontable», estime-t-elle.
À la lettre
Dans cette lettre ouverte, la directrice générale soutient d’ailleurs que le processus visant à faire modifier le règlement a été respecté à la lettre et rappelle que l’établissement y a investi des sommes importantes et a même réalisé une étude sonore pour appuyer celui-ci.
«Nous nous sommes informés sur les différentes étapes et nous avons rencontré plusieurs intervenants clés pour enrichir notre compréhension de cette procédure. [...] Nous avons organisé une journée de porte-à-porte pour faire valoir notre intention auprès des citoyens et nous continuerons de tout faire en notre pouvoir pour faire avancer notre cause.»
Le 3 juin dernier, lors de ladite journée de porte-à-porte, des représentants de l’école et des élèves ont tenté de discuter avec les voisins concernés pour faire valoir leurs arguments. Ces derniers ont toutefois été accueillis par des résidents qui ont empêché le porte-à-porte, menaçant même d’appeler la police.
Une question d’équité
Selon Ann Webber, la particularité qui s’applique au terrain soulève également un enjeu important d’équité envers les autres écoles, tant dans la région de la Capitale-Nationale qu’à l’échelle du Québec.
«Notre demande est légitime. [...] Nous souhaitons que nos élèves-athlètes et leurs familles puissent bénéficier des mêmes conditions qu’ailleurs. [...] Nos jeunes, les leaders de demain, cherchent à s’épanouir, à se développer, à renforcer leur esprit d’équipe et à garder un mode de vie sain et actif», soutient-elle.
Le temps file
Le référendum, qui concernera 96 adresses réparties dans 16 édifices de condos, soit 145 personnes, n’inclut toutefois pas plusieurs adresses tout aussi proches de l’école, ce qui est incongru, selon la direction.
«Le temps file et la saison sportive 2025-2026 commence dès le mois d’aout. Nos jeunes sont impatients de connaitre la suite. Pendant ce temps, les instances administratives et politiques confient leur avenir à un processus administratif dont l’issue semble, tristement, déjà écrite.»
«Donnez-leur un exemple d’engagement politique authentique. Monsieur le Maire, nous avons besoin de votre aide pour surmonter les dédales réglementaires», a conclu la directrice générale.
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