Masters 1000: Gabriel Diallo fera un gros bond à la suite de sa folle semaine


Jessica Lapinski
Gabriel Diallo s’est avoué vaincu en quarts de finale au Masters 1000 de Madrid, jeudi, mais le Québécois peut quitter la capitale espagnole la tête haute. Sa belle épopée parmi les huit derniers joueurs en lice dans le prestigieux tournoi lui permettra de faire un bond jusqu’à la 54e place mondiale, un nouveau sommet dans sa jeune carrière.
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Rentré dans le grand tableau par la porte arrière en tant que lucky loser – un «perdant chanceux» s’étant incliné au dernier tour des qualifications –, Diallo a passé quatre rondes avant de perdre devant la 10e tête de série, l’Italien Lorenzo Musetti, 6-4 et 6-3. Jamais, avant jeudi, il n’avait signé un tel résultat dans un tournoi de cette envergure.
Celui qui occupait le 78e rang avant le début du tournoi s’est surtout illustré mercredi, en ronde des 16, lorsqu’il s’est imposé devant la 15e tête de série, le Bulgare Grigor Dimitrov.

Cette victoire contre l’ancien membre du top 3, durant laquelle il a sauvé trois balles de match, est à ce jour le plus beau triomphe de sa carrière, en termes de classement.
Le géant de 6 pi 8 po avait connu une superbe journée au service, mercredi, et il attribuait en grande partie son succès à ce fait d’armes. Sauf qu’on dit que les jours se suivent et ne se ressemblent pas, et comme de fait, la principale arme du Montréalais de 23 ans avait perdu de son lustre contre Musetti, un adversaire face à qui il montrait, avant ce match, une fiche d’une victoire et d’un revers.
Par la grande porte
Diallo a perdu son service à cinq occasions, dont trois fois de suite à la fin de la première manche et au début de la seconde. Musetti, médaillé de bronze aux Jeux olympiques de Paris, est parvenu à embêter le Québécois grâce à ses retours très hauts.
Pourtant, Diallo a eu ses chances de se retrouver face au Britannique Jack Draper (5), vendredi, en demi-finale. C’est lui qui, le premier, a réussi le bris à la manche initiale.
Mais qu’importe: une fois la déception de la défaite chassée, le Montréalais aura du bon à tirer de ce long parcours sur la terre battue de Madrid, une surface qu’il apprend encore à apprivoiser.
À commencer par ce nouveau classement avoisinant le top 50, qui lui ouvrira d’emblée les portes des plus grands tournois au monde.
Dans la majorité des cas, c’en sera fait des qualifications et d’un potentiel repêchage en cas de défaite au premier tour: Diallo a saisi sa chance et il entrera maintenant dans les plus réputées épreuves par la grande porte.
▶ Félix Auger-Aliassime avait choisi de disputer le Challenger d’Estoril, cette semaine, dans l’espoir de retrouver sa touche sur terre battue. La stratégie du Québécois n’a pas fonctionné: classé première tête de série, «FAA», 19e mondial, s’est incliné 7-5 et 6-4 devant la 237e raquette, l’Italien Andrea Pellegrino.